Dissolution de l'Assemblée nationale : les agences de notation ne lâchent plus la France
Les "Big Three", comme on les appelle, S&P, Moody’s et Fitch, montent au créneau après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale dimanche 9 juin.
Après S&P, (Standard and Poor’s), qui avait dégradé la note de la dette française, le 31 mai 2024, Moody’s et Fitch alertent sur l’impact possible des incertitudes politiques quant à la maîtrise budgétaire de la France. Le dernier communiqué de Moody’s est sans ambiguïté puisque l’instabilité politique provoque un risque de crédit et le fardeau du remboursement de la dette française pourrait cette fois bel et bien s’alourdir sérieusement.
Le premier risque est d’ordre politique. Le parti vainqueur des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet 2024 n’aura probablement pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale, rendant le pays difficilement gouvernable.
Moody’s souligne aussi le risque de multiplication des motions de censure lors de la prochaine législature. D’autant que, selon les règles constitutionnelles, l’Assemblée ne pourra plus être dissoute avant un an ce qui signifie 12 mois de crise ouverte.
Fitch sur la même ligne
L’agence américaine estime que la dissolution augmente l’incertitude autour des réformes en cours, destinées à redresser les finances publiques. Les agences de notation attendent de voir le programme du futur locataire de Matignon. Quel serait, par exemple, le programme économique et social concret de Jordan Bardella en tant que Premier ministre, si tel devait être le cas ?
Depuis dimanche, l'écart s’accentue entre le taux allemand (le Bund), et l'Obligation assimilable du Trésor (l’OAT) française. L'OAT, c'est ce que l'État emprunte comme argent pour rembourser sa dette. Autrement dit, la rémunération demandée par ceux qui achètent notre dette s’élève chaque jour un peu plus depuis dimanche.
Mardi 11 juin, le taux d’emprunt français est monté jusqu’à 3,32% sur les échéances de remboursement à dix ans, contre 2,62% en Allemagne. L'écart de taux entre Paris et Berlin est au plus haut depuis 2020 et le début de la crise Covid. Cela fait de l’Allemagne le pays le plus sûr en Europe en termes de perspectives économiques alors que la France, pour l’instant, s’en éloigne.
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