Englué dans une crise politique, le gouvernement de Sébastien Lecornu va-t-il pouvoir compter sur la croissance économique ?
La France devrait connaître une légère croissance en 2025, entre 0,6 et 1%, contrairement à l’Allemagne en récession. Le gouvernement Lecornu espère en faire un levier pour restaurer la confiance économique.
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Contrairement à l’Allemagne qui est en récession depuis plus de deux ans, la France peut compter sur une petite croissance de 0,6 à 0.9... peut-être 1%, en 2025, selon les scénarios les plus optimistes. Toute la question est de savoir si la croissance sera la planche de salut du gouvernement de Sébastien Lecornu, nommé dimanche 5 octobre. Pendant des décennies, la France a dépensé sans compter à taux zéro de l'argent facile, "gratuit", avec des taux d’intérêt inférieurs au taux de croissance. C’est à ce moment-là qu’il fallait faire des efforts budgétaires. IL était en quelque sorte nécessaire de réparer le toit de la maison quand il faisait beau, ce qui n’a pas été fait. Cette période bénie n’est plus. Aujourd’hui, il faut profiter du peu de croissance que l’on a pour poursuivre les réformes structurelles.
Toujours par rapport à l’Allemagne, en récession, qui vient tout juste d’adopter son budget 2025, nous sommes déjà dans la construction de l’armature budgétaire 2026. Nous n’avons donc pas à rougir par rapport à nos voisins d’outre-Rhin. D’autant que les derniers chiffres de l’Insee le montrent : la consommation des ménages français est positive, même si elle reste nettement inférieure à ce qu’elle pourrait être, vu le repli de l'inflation maîtrisée autour de 2%.
Retrouver la confiance des acteurs économiques
Si la consommation des Français stagne, c'est aussi parce que le taux d’épargne des ménages reste élevé, avec 19% du revenu disponible. Le montant de l'épargne française représente plus de 6 000 milliards d’euros. Une somme qui dort sur les livrets défiscalisés, l’assurance-vie, etc. Cet argent, ou au moins une partie, devrait être remis en circulation pour consommer. Autre point faible, le manque d’investissement en France. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale début juin 2024, les entreprises sont en attente. Tout tourne autour de la présentation du budget 2026. Cela va se traduire dans le travail parlementaire avec les compromis nécessaires entre les différents courants politiques.
Un budget construit, c’est le retour de la confiance des acteurs économiques et une croissance qui redémarre avec, au bout du compte, plus de rentrées fiscales grâce à plus de cotisations, et moins de dépenses sociales notamment en matière de chômage. Trois facteurs moteurs de croissance sont à privilégier : la trajectoire budgétaire, le social (retraites et chômage), la fiscalité sans la taxe Zucman, mais avec des efforts à demander aux plus riches. Les sujets sont sur la table, rendez-vous désormais au Parlement.
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