L’Allemagne se lance dans un vaste projet de réseau de transport d’hydrogène vert
Alors que l’Allemagne a fermé en 2023 son ultime réacteur nucléaire et veut tourner le dos au charbon au cours des dix prochaines années, l’hydrogène est perçu outre-Rhin comme un moyen de combler le manque de production d’électricité.
Produit selon le procédé d’électrolyse de l’eau qui n’émet pas de gaz à effet de serre, et donc à faible empreinte carbone, l’hydrogène vert peut, aux yeux de Berlin, devenir le combustible central à la fois pour le chauffage, le transport, aérien et maritime dans un premier temps, et la production d’électricité nationale. La banque publique allemande KfW a annoncé mercredi 27 novembre soutenir le démarrage d'un réseau national de transport d'hydrogène vert, une source d'énergie présentée comme une alternative aux combustibles fossiles. Un hydrogène bienvenu pour remplacer le charbon et le gaz de manière écologique dans l’industrie chimique, du ciment et de l’acier, au moment même où la sidérurgie européenne est en crise.
Les exploitants de canalisations estiment le prix de la construction d’un réseau complet à 19 milliards d’euros. Il s’agirait ainsi de relier les 16 États fédéraux allemands et les principales régions industrielles. Il est donc prévu que 60% du réseau de transport de cette nouvelle énergie utilise les anciennes infrastructures de transport de gaz naturel. Les 40% restants nécessiteront de nouvelles constructions.
Berlin ne communique cependant pas sur la date du premier coup de pioche et affiche plutôt son ambition, alors que le pays veut bâtir un réseau de 9 000 km de lignes-tuyau d’ici 2032.
Une longueur d'avance
Ce réseau de transport d’hydrogène vert sera financé par des taxes sur les utilisateurs, sur la base de ce qui existe aujourd’hui pour le gaz et l’électricité. Mais seules quelques entreprises utiliseront le réseau dans sa phase initiale et seront fortement sollicitées. D’où l’intervention de l’État via son bras financier, la banque publique KfW, cette dernière s’engage à soutenir le projet à hauteur d’une vingtaine de milliards d’euros.
En misant sur l’hydrogène décarboné, l’Allemagne prend une longueur d’avance sur ce qui est présenté comme l’énergie d’avenir, face notamment à la Chine qui investit lourdement dans cette industrie, notamment pour son parc automobile. Un coup d’avance pour l’instant strictement allemand alors que l'application du plan européen RePower peine à se déployer.
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