La Banque centrale européenne en déficit pour la première fois depuis vingt ans
L’année dernière, la BCE a enregistré une perte d’ 1,3 milliard d’euros. L’institution n’avait pas connu cela depuis 2004.
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Ce qui plombe le bilan de la Banque centrale européenne, ce sont les taux d’intérêt élevés. Certains diront que c’est l’arroseur arrosé : la hausse des taux d’intérêt, finalement, c’est la BCE elle-même qui l’a décidée pour freiner l’inflation. Il y a eu dix hausses de taux au cours des dix-huit derniers mois. L’objectif de la BCE était de freiner l’activité économique pour limiter la flambée des prix.
Avec la reprise qui a suivi les confinements Covid, le déclenchement par la Russie de la guerre en Ukraine, la flambée des tarifs de l’énergie et de l’alimentaire… l’institution basée à Francfort, en Allemagne, n’avait pas d’autre choix que de remonter ses taux pour éteindre l’incendie.
Cette remontée des taux d’intérêt pèse sur les résultats de la BCE via les opérations de refinancement des banques commerciales. Explication : pour pouvoir accorder des crédits à leurs clients – entreprises et particuliers –, les banques commerciales et privées comme Société Générale ou BNP Paribas déposent de l’argent auprès de la BCE. En échange de ce placement, la BCE leur reverse des intérêts. Et comme les taux ont nettement remonté, automatiquement l’institution a du reverser aux banques privées beaucoup d’argent.
La BCE ne peut pas faire faillite
Ces dépenses d’intérêt ont représenté l’année dernière environ 14 milliards d’euros, contre 2 milliards en 2022. Par ailleurs, pour soutenir l’économie européenne pendant le Covid, la BCE avait déjà racheté aux pays-membres de la zone euro une partie de leur dette via des obligations d'Etat. En le faisant, elle les a aidés mais cela a pesé sur son bilan.
Pour autant, la BCE n'est pas en danger : contrairement aux banques privées, une banque centrale publique peut fonctionner avec des provisions épuisées car elle a le privilège de faire tourner la planche à billet et de créer la monnaie nécessaire. Elle ne peut donc pas faire faillite. Et puis, à l’heure où nous parlons, la BCE, gardienne de la monnaie unique, dispose dans ses caisses de 46 milliards d’euros de capitaux disponibles.
En résumé : la BCE aide les Etats européens qui en ont besoin, et peut continuer de le faire sans difficultés, mais en appelant quand-même les grandes capitales à la prudence budgétaire.
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