Le brief éco. A400M, décollage difficile
Alors qu'il devait transporter la ministre allemade de la Défense, l'avion militaire d'Airbus A400M est resté cloué au sol en Lituanie en raison d'une panne moteur. Et ce n'est pas la première fois que l'appareil montre des signes de faiblesse.
Mardi 7 février, la ministre allemande de la Défense est restée clouée au sol à cause d’une panne d’avion. Rien d’extraordinaire, sauf que l'appareil en question n’était autre que l’A400M, l’avion militaire d’Airbus qui a décidément bien du mal à décoller, à tous les sens du terme. Ursula von der Leyen s’est retrouvée bloquée sur le tarmac en Lituanie après l’immobilisation de son A400M flambant neuf en raison d’une panne moteur, ce qui est caractéristique de cet appareil.
Cela tombe mal car l’Allemagne est le premier pays à avoir réceptionné cet avion tactique successeur du Transall. Berlin a prévu d'en acheter une bonne cinquantaine et sur les huit livrés à la Luftwaffe, un seul est aujourd'hui en état de voler.
Ce ne sont pas les premiers déboires de l’appareil
Le dossier prêterait à sourire si les enjeux industriels et financiers n’étaient pas si importants pour le fabricant Airbus Defense Aerospace. Le programme a pris dix ans de retard et son surcoût atteint 6 milliards d’euros par rapport au budget initial de 20 milliards.
Illustration du malaise : l’armée française a dû acheter aux américains plusieurs Hercule C-130 pour pallier les avaries de l’avion européen.
Outre les moteurs, des problèmes viennent également de l’aérodynamisme. L’A400M est équipé de quatre moteurs de 11 600 chevaux, trop puissants pour le largage de troupes. Les parachutistes sont déstabilisés par les turbulences des hélices. Ce qui est un comble pour ce genre d'appareil.
Le projet doit aboutir
C’est aujourd’hui le plus puissant avion militaire occidental, capable d’emporter un semi-remorque de 25 tonnes ou deux hélicoptères Tigre à près de 800 km/h sur 5 000 km sans escale. Aussi rapide qu’un avion de ligne civil.
Le patron d'Airbus, Tom Enders, a toujours reconnu avoir sous-estimé le problème des moteurs, mais rejette une part de responsabilité sur les gouvernements européens qui ont, selon lui, imposé un consortium industriel hétéroclite (le britannique Rolls Royce, l’Espagnol ITP, l’Allemand MTU, et le français SNECMA).
Triste image de l'Europe politico-industrielle dont la ministre allemande de la Défense vient de faire les frais.
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