Le brief éco. Le Libor, ce taux d’intérêt qui empêche la Société générale de dormir tranquille
Un des patrons de la Société générale quitte son poste suite à l'affaire du Libor. Le dossier de ce taux de change devrait être étudié dans les prochaines semaines.
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La Société générale se donne quelques semaines pour régler plusieurs dossiers avec la justice américaine. Un de ces dossiers, qui a probablement coûté la tête d’un des directeurs généraux de la banque la semaine dernière, concerne la manipulation des taux d’intérêt. C’est l’affaire du "Libor".
Le Libor (London Interbank Offered Rate) est l'un des taux d’intérêts auxquels les banques se prêtent l’argent entre elles. Ce taux est calculé au jour le jour selon un panier d’une dizaine de monnaies internationales et comporte une quinzaine d’échéances de remboursement. Le système est très complexe mais s’explique facilement : pour financer les prêts qu’elles accordent à leurs clients (entreprises, ménages, étudiants), les banques ont besoin de liquidités. Ces liquidités, qu’elles n’ont pas directement dans leurs caisses, elles vont les chercher, les "emprunter", chez leurs concurrentes à des taux d’intérêts fixés. Le fait que des établissements se prêtent de l’argent mutuellement n’a, en soi, rien de répréhensible. Ce qui l’est davantage est la manière dont les banquiers se sont arrangés pour fixer le montant de ces fameux taux d’intérêt et y gagner au change.
Le cas de la Société générale
La Société générale doit répondre de faits que lui reproche la justice américaine. La banque française reconnaît qu’elle est entrée dans une phase de discussions actives avec les autorités judiciaires. La semaine dernière, la Société générale a annoncé le départ de son directeur général délégué, Didier Valet. Départ probablement réclamé par les juges américains dans le cadre des négociations. Pour l’anecdote, Didier Valet avait pris la direction financière de la Société générale en 2008 après l’affaire Kerviel.
D’autres établissements montrés du doigt
La Deutsche Bank, la suisse UBS, la Britannique Barclays : toutes ont mis la main dans le pot de confiture. Les sommes en jeu sont faramineuses : on parle de 350 000 à 400 000 milliards de dollars de produits financiers, soit cinq fois le produit intérieur brut mondial. Les banques étaient totalement livrées à elles-mêmes, sans véritable contrôle. Certains gouvernements ont même probablement laissé faire pour permettre aux banques de se reconstituer des marges pendant la crise et ne pas avoir à les recapitaliser directement avec l’argent du contribuable.
C’est l’exemple type de l’image négative que véhicule la mondialisation dans l’opinion publique. Mais la mondialisation n'y est pour rien en tant que telle. Ce qui a conduit à ces excès, c’est le non-respect des règles de la mondialisation au cours des dix à quinze dernières années.
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