Le commerce en ligne dope le trafic fret aérien

Le transport aérien de marchandises a battu un record en 2024. Il a augmenté de près de 12% par rapport à l'année précédente. Les achats sur internet représentent une juteuse source de revenus.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les compagnies aériennes ont transporté un volume record de fret en 2024 (le 16 février 2021). (JEAN-LUC FL?MAL / MAXPPP)
Les compagnies aériennes ont transporté un volume record de fret en 2024 (le 16 février 2021). (JEAN-LUC FL?MAL / MAXPPP)

Un petit clic pour un grand débit. Partout dans le monde, les compagnies aériennes disent merci aux ventes en ligne… du plus petit au plus gros objet. Selon les chiffres publiés, mercredi 29 janvier, par I'Association internationale du transport aérien (IATA), le volume de fret aérien a augmenté près de 12% en 2024 par rapport à 2023. L'année 2025 s’annonce sur la même ligne, même si le secteur veut rester prudent face aux annonces commerciales du nouveau président américain qui promet d’imposer de lourdes taxes aux produits importés sur le sol américain.

Le trafic en question concerne des téléphones portables, des composants électroniques, des produits pharmaceutiques ou des marchandises dont la durée de fraîcheur est limitée… des fleurs notamment. Autant parler de commerce banal. Commerce banal par avion, car le trafic fret mondial ne se résume pas au seul transport aérien. À côté de l’avion, il y a les bateaux pour le transport maritime, un peu moins cher, car plus volumineux et, surtout, moins rapide.

Des pressions commerciales

Les taxes vont-elles réellement peser sur l’activité des compagnies aériennes ? C’est la crainte des compagnies traditionnelles, qui réalisent leurs plus gros bénéfices sur le transport de marchandises, sans parler des groupes spécialisés comme Fedex, etc. Quelles que soient les circonstances, l’IATA prévoit une hausse de 6% du transport de fret par avion en 2025, mais s’attend à devoir s’adapter aux nouveaux critères géopolitiques. Dans tous les cas, les grands transporteurs internationaux (avion ou bateau) disent merci aux achats sur internet que nous réalisons dans tous les pays… le commerce en ligne représente pour ces opérateurs une juteuse source de revenus.

Reste la question environnementale : un article ou un livre commandé à l’unité sur internet, et reçu à domicile par confort, est-il aussi vertueux qu’un achat chez son commerce de proximité ou libraire de quartier ?

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.