Malgré les incertitudes autour de la conjoncture économique, l’emploi résiste en France
Au premier trimestre 2025, les embauches ont pratiquement comblé les départs. La France comptait un peu plus de 27 millions de salariés en poste, sans grand changement par rapport aux trois derniers mois de l’an dernier.
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Les données de l'Institut national de la statistique (Insee) confirment une tendance à la stagnation dans le secteur de l'emploi, alors que l'on aurait pu s'attendre au pire vu le contexte économique présenté comme déprimé. Le soi-disant effet Trump ne semble pas avoir eu d'impact, en tout cas sur les trois premiers mois de l'année 2025.
Il faut toutefois rester prudent car l'emploi réagit toujours à la conjoncture avec retard. Le contexte économique reste fortement marqué par la politique commerciale offensive menée par le président américain Donald Trump et ses taxes douanières, d'ailleurs remises en cause par un tribunal fédéral qui tente de les bloquer. Mais pour l'instant, en termes d'emplois, le pire ne s'est pas déroulé entre janvier et mars. Preuve que les entreprises n’ont pas surréagi et que l'économie française s'est montrée résiliente.
Le nombre d'emplois en intérim en très légère baisse
En période d'incertitudes conjoncturelles, les postes les plus exposés, donc vulnérables, sont ceux de l'intérim, postes précaires sans véritables lendemains. À ce niveau, là encore, les chiffres étonnent : au premier trimestre, le nombre d'emplois intérimaires a baissé mais beaucoup moins qu'en fin d'année dernière (-0,5% entre janvier et mars contre -2,3% au quatrième trimestre 2024).
Le secteur du bâtiment et de la construction reste le plus affecté avec une baisse d'embauches pour le neuvième trimestre consécutif (27 mois en discontinu). Cela fait 10 000 emplois perdus dans cette branche, idem pour l'agriculture. Enfin, si l'on regarde par tranches d'âge, l'emploi salarié dans le secteur privé est resté stable chez les 15-29 ans mais a reculé chez les 30-55 ans et plus.
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