Marchés financiers : la justice suisse enquête sur le rachat de la banque Crédit Suisse par sa compatriote UBS
Pourquoi la plus grande banque de gestion de fortune dans le monde a décidé de voler au secours d’un canard boiteux ? Les juges veulent en savoir plus sur les conditions qui ont poussé les autorités fédérales à agir aussi rapidement.
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Considérée comme le maillon faible du secteur bancaire en Europe, Crédit Suisse, deuxième banque de la Confédération helvétique, fragilisée par des scandales à répétition, accuse une perte proche de 7 milliards d’euros. Face au risque de faillite, il fallait sauver l’édifice. Ce qu’a fait UBS (l’Union des Banques Suisses), l’autre géant national, en acceptant de racheter sa consœur le 19 mars dernier pour 3 milliards de francs (environ 3 milliards d'euros), autant dire une bouchée de pain. C’est ce point précis qui intéresse la justice.
Le parquet s’interroge sur les solides garanties accordées par l'Etat fédéral suisse et la banque centrale pour mener à bien l’opération. Pourquoi UBS a-t-elle accepté de voler au secours de Crédit Suisse aussi rapidement, sans prendre le temps d’examiner la situation dans les détails ? Pourquoi la banque centrale a-t-elle accordé à UBS un prêt de 50 milliards de dollars pour soutenir l’opération ? Pourquoi tant d'empressement de la part d’UBS à mettre la main sur Crédit Suisse ? Pourquoi ce zèle et quel intérêt pour la plus grande banque de gestion de fortune dans le monde de voler au secours d’un canard boiteux ?
L’affaire est loin d’être légère dans ce genre de dossier, car on peut découvrir à tout moment de mauvaises surprises dans les livres de compte.
La réputation de la Suisse en jeu
Une faillite de Crédit Suisse menaçait surtout d’entraîner avec elle l’image ancestrale d’un système bancaire dont la réputation est mondiale. Comment imaginer une seule seconde la chute du sacro-saint secret bancaire suisse accompagné de tous les fantasmes qui l’entourent ?
Le ministère public basé à Berne veut s’assurer que la place financière suisse reste "propre". Avec cette opération de rapprochement entre les deux banques qui menace jusqu'à 36 000 emplois dans le monde, la Suisse connaît un premier coup de semonce sérieux, historique, qui ne peut pas rester sans suite. Nombreux sont les acteurs qui vont tirer le fil pour tenter d’en savoir plus.
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