Pouvoir d’achat : les seniors relancent la consommation, d'après une étude

La consommation a rebondi en 2024 en France de +0,8%, selon les projections de la Banque de France. Cette légère hausse reste à confirmer. Une étude de la BPCE vient jeter un regard nouveau sur le sujet.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
En 2024, la dynamique de la consommation a été portée par les plus de 64 ans (+8%), suivis des 55-64 ans (+6%), par rapport à 2023. Photo d'illustration. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)
En 2024, la dynamique de la consommation a été portée par les plus de 64 ans (+8%), suivis des 55-64 ans (+6%), par rapport à 2023. Photo d'illustration. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

Une étude, publiée fin janvier, que l’on doit au groupe Banque Populaire Caisse d'Épargne (BPCE), montre la place des générations les plus âgées dans les actes d’achat sur l’ensemble de 2024. Certes, le repli de l’inflation a joué dans la reprise de la consommation, mais l’âge du consommateur apparaît comme un facteur de plus en plus évident. La dynamique de la consommation a été portée notamment par les plus de 64 ans (+8% par rapport à 2023), suivis des 55-64 ans (+6%). Dans le même temps, la consommation des moins de 35 ans a stagné (+0.5%).

Ce baromètre analyse spécifiquement les dépenses via les cartes bancaires. Il passe au peigne fin les tendances de consommation à partir des données très concrètes, mais totalement anonymisées, de 20 millions de cartes et terminaux de paiement. Sans entrer dans l’intimité du contenu précis du panier d’achat, le baromètre BPCE permet d’avoir une idée précise des postes de consommation par tranche d’âge.

Streaming et fast fashion en hausse dans les dépenses des 55-64 ans

Les données analysées révèlent, par exemple, de la part de nos aînés, une progression des dépenses de 15% de l’écoute de musique en flux sur internet (le streaming), et de 9% pour les films et les séries télévisées via le même canal. La fréquentation payante des sites de rencontre, elle, baisse de 13%. Pour ce qui est de la "fast fashion" (la mode éphémère avec un choix de vêtements rapidement renouvelé par les marques), les plus âgés d’entre nous s’avèrent les plus compulsifs : dépenses en hausse de 28% chez les 55-64 ans contre un peu plus de 10% pour les moins de 25 ans.

Cette étude en dit long sur le plan sociologique. Le baromètre Banque Populaire Caisse d'Épargne montre que, si le ralentissement de l’inflation a redonné un peu d’air au pouvoir d’achat des Français, la vigilance reste de mise. Clin d'œil dans le débat actuel sur les retraites : à 64 ans et plus, les retraités ou futurs, se font plaisir, mais en faisant attention aux prix.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.