Transition énergétique : la France ne s’électrise pas assez vite face aux enjeux
Le constat est d’autant plus sévère qu’il est dressé par RTE, le gestionnaire du réseau d’électricité sur l’ensemble du territoire.
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Filiale d’EDF, public à 100%, Le Réseau de transport d’électricité (RTE), qui s’occupe notamment des lignes haute tension, estime la France n’est pas sur "le bon rythme" d’électrification et qu’elle doit sortir des incertitudes si elle veut atteindre ses objectifs de décarbonation, de croissance et d’industrialisation. En clair : l’électrification de la France est trop lente pour remplacer les énergies fossiles consommées par l’automobile, le bâtiment et l’industrie en général.
Les opérateurs attendent depuis trois ans la publication de la feuille de route énergétique de la France par le gouvernement. Une publication qui ne cesse d’être repoussée. Or, ce texte est indispensable pour lancer des appels d’offres, chiffrer et sécuriser les investissements. C’est ce qui est baptisé la "PPE3" (troisième programmation pluriannuelle de l’énergie). Cette PPE3 a suscité des débats enflammés sur le plan politique, sans aider l’avancée de ce dossier pourtant capital.
De nombreux freins politiques
Exemple concret : le RN et la droite ont tenté d’imposer un moratoire sur les nouvelles installations éoliennes, finalement rejeté par l’Assemblée nationale en juin. Le débat est souvent binaire entre partisans du nucléaire et pro renouvelables avec, au milieu, un gouvernement qui ne tranche pas.
Début septembre, un débat public a été lancé sur le plan d’investissements pour le réseau électrique haute tension. Le grand public (citoyennes et citoyens) est invité à s’exprimer jusqu’au 14 janvier sur le schéma de développement du réseau pour les dix prochaines années. Il y a cent milliards d’euros d’investissements en jeu. C’est notre argent, autant décider par nous-mêmes puisque l’État nous en donne l’occasion, il faut en profiter. Pour participer à cette consultation, il suffit de se rendre sur le site internet dédié.
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