Depuis 2017, Emmanuel Macron a eu 158 ministres, un record sous la Ve République
Alors que l'instabilité persiste, et qu'une censure du gouvernement Bayrou provoquerait la nomination de nouveaux ministres, franceinfo a pris le temps de calculer leur nombre sur ces huit dernières années. Ce turn-over important représente un casse-tête pour les différents acteurs du monde de la santé ou de l'éducation notamment.
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François Bayrou passera-t-il le budget ? Une partie de la gauche menace déjà le Premier ministre d'une nouvelle motion de censure, en cas de recours au 49.3 sur le texte budgétaire qui doit sortir de la commission mixte paritaire jeudi 30 janvier. Si son gouvernement chute, rebelote : il faudra nommer un nouveau chef de gouvernement et de nouveaux ministres. D'où l'envie de franceinfo de calculer le nombre de ministres sous Emmanuel Macron, depuis son arrivée au pouvoir en 2017. Il y en a eu 158. Soit, un record sous la Ve République.
Un décompte "maison", que d'autres ont également tenu à faire. C'est le cas, selon les informations de franceinfo, de Gérard Larcher. Le patron LR du Sénat en a recensé 160, soit deux de plus. Même décompte du côté d'Édouard Philippe, seul candidat déclaré pour la présidentielle de 2017, qui en a fait part à ses troupes lors d'une réunion. Selon le président d'Horizons, cela fait en moyenne "un ministre tous les deux mois dans chaque ministère".
Un turn-over différent selon les ministères
Trois ministères sont particulièrement concernés. À la Santé, par exemple, il y a eu, en l'espace de huit ans, neuf titulaires, malgré le long passage d'Olivier Véran. Sept à l'Éducation nationale, et ce malgré la présence de Jean-Michel Blanquer pendant tout le premier quinquennat. Aux collectivités territoriales, les équipes recensent, sur une courte période de quelques mois, de 2022 à 2023, six ministres différents.
Un casse-tête pour les différents acteurs, du monde de la santé, de l'éducation, qui en ont marre de devoir refaire le point à chaque fois avec le nouvel arrivant. Il y a aussi les prédécesseurs, comme Olivier Becht, chargé jusqu'à il y a un an du commerce extérieur, croisé devant le bureau de celui qui occupe ces fonctions aujourd'hui, Laurent Saint-Martin, et qui lance : "C'est la troisième ou quatrième fois que je viens briefer un successeur". Ou encore un élu local, aperçu à deux pas d'un ministère, venu réexpliquer tout le dossier de la fonction publique hospitalière, un peu agacé : "J'en peux plus (...) Les ministres nous disent qu'ils n'y peuvent pas grand-chose, et qu'ils ne savent pas pour combien de temps ils sont là !"
En interne, les conseillers s'arrachent les cheveux. Ils sont peu nombreux à tenir dans ce second quinquennat, une dizaine de "résistants" qui ont créé une boucle de messagerie pour se serrer les coudes. Un ancien directeur de cabinet raconte aussi à franceinfo que ces changements coûtent cher, surtout quand le périmètre du ministère évolue lors du remaniement : il faut changer les plaques, les entêtes des courriers, le site, etc. Ce qui se chiffre, selon lui, à plusieurs centaines de milliers d'euros.
L'instabilité explique l'accélération des changements de ministres, depuis la dissolution. Emmanuel Macron dépend des choix de ses Premiers ministres, qui eux dépendent des équilibres à l'Assemblée nationale. Mais même avant, lors du premier mandat, son compteur de ministres était très élevé, et a encore grimpé après sa réélection en 2022. En remaniant, le président a souvent cherché un second souffle.
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