Le "socle d'alliés" de Michel Barnier peut-il résister aux législatives partielles ?
Trois élections vont avoir lieu cet hiver dans les Ardennes, en Isère et, un peu plus tard, dans les Hauts-de-Seine, pour remplacer des députés empêchés de siéger. Pour le premier tour, les partis alliés au Premier ministre ont prévu d'y aller séparés.
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Pour plusieurs raisons, trois députés, élus en juillet, se retrouvent empêchés d'exercer ; il faut donc organiser de nouvelles élections pour les remplacer. C'est le cas notamment de Stéphane Séjourné. Avec l'accord trouvé à Bruxelles, au Parlement européen, mercredi 20 novembre, pour approuver les 27 nouveaux membres de la Commission, il va, sauf retournement de situation, remplacer Thierry Breton au poste de commissaire au Marché intérieur. Il y aura donc bel et bien une partielle dans les Hauts-de-Seine, en 2025, pour élire son ou sa remplaçante. Avec les deux autres élections législatives prévues cet hiver dans les Ardennes et en Isère, l'alliance déjà fragile entre les soutiens du Premier ministre risque d'éclater, car ceux-ci prévoient de présenter des candidats chacun de leur côté.
Deux candidats du "socle commun" dans les Ardennes
La première de ces trois partielles se déroulera dans la première circonscription des Ardennes, les 1er et 8 décembre prochains, alors qu'elle est tombée aux mains du Rassemblement national après la dissolution. Depuis 2022, elle était dominée par Renaissance, mais voilà que Les Républicains présentent aussi un candidat. Ils font pourtant partie de la même coalition, ce que l'on appelle nouvellement le "socle commun", cette alliance de députés de l'ex-majorité et de la droite qui s'engagent à soutenir ensemble le gouvernement.
Derrière ce scrutin local se joue en filigrane un face-à-face entre deux possibles futurs candidats à la prochaine présidentielle : Gabriel Attal, chef des députés Ensemble pour la République (ex-Renaissance) à l'Assemblée nationale et son homologue de droite Laurent Wauquiez. "Les deux échangent régulièrement à ce sujet", assure une source. Gabriel Attal appelle à une candidature unique, mais aucun ne veut lâcher la circonscription, du moins pour l'instant. Dans le camp de Gabriel Attal, on assure que Bruno Retailleau, ministre phare du gouvernement et figure des LR, vient de renoncer à aller soutenir le candidat LR des Ardennes.
"Si on part divisés on est morts"
Même tension dans les autres circonscriptions, surtout dans les Hauts-de-Seine. Et là, c'est une autre histoire, puisque l'affrontement risque de se jouer entre trois partis de l'ex-majorité. Horizons soutient déjà un candidat, alors que la circonscription est Renaissance, et le MoDem n'exclut pas d'en faire de même, assure un cadre du parti à franceinfo. "Si on part divisés on est morts, ce sera tapis rouge pour la gauche", craint une élue macroniste.
En coulisses, les cadres des différents partis multiplient les discussions. Certains réclament des accords - notamment au moment où la menace d'une motion de censure revient en force. Un appel à l'unité est lancé, dans La Tribune Dimanche, de la part de la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, dimanche 17 novembre. Et puis, selon les informations de franceinfo, un rendez-vous a été proposé à tous les chefs de partis par la ministre des Relations avec le parlement, Nathalie Delattre. Elle a fait cette demande en tant que présidente du Parti radical, mais n'a toujours pas de réponse.
N'est-ce pas au Premier ministre de trancher ? Certains enragent dans l'entourage de Gabriel Attal : "Le Premier ministre nous dit qu'il n'est pas le chef de la majorité, mais il devrait au moins la coordonner !" Des macronistes l'accusent de faire le jeu de sa famille politique à lui, Les Républicains. Mais pas question de prendre parti, répond l'entourage de Michel Barnier. Un tract peut toutefois mettre à mal cette neutralité affichée, celui de la candidate LR en Isère où apparaît le portrait de Michel Barnier.
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