Élisabeth Borne reçoit la majorité pour parler de l’agenda parlementaire de 2024
La Première ministre reçoit les parlementaires des groupes Renaissance, Modem, puis Horizons. Une série de dîners est programmée dès mardi soir pour tracer l'agenda des prochains mois.
Élisabeth Borne convie les députés de la majorité à dîner. La moitié du groupe Renaissance a rendez-vous mardi 28 novembre dans la soirée à Matignon et la deuxième moitié, mercredi soir. Deux sessions, histoire d'échanger plus facilement que pendant un dîner avec 170 personnes à table. Élisabeth Borne enchaînera jeudi soir avec le groupe Modem et mardi 5 décembre avec les députés Horizons. Ensuite ce sera le tour des sénateurs de la majorité.
Il n'y a pas d'ordre du jour prédéfini pour ces rendez-vous, mais la loi immigration risque de s'inviter dans ces dîners car c'est l'urgence du moment, même si l'objectif de la Première ministre c'est surtout de tracer l'agenda des prochains mois. Les parlementaires sont en demande d'un cap pour 2024 : "C'est très attendu, car on ne sait pas où on va en janvier", avoue-t-on au groupe Renaissance. Élisabeth Borne compte y remédier. La cheffe du gouvernement veut aussi remobiliser les troupes, la séquence budgétaire à coup de 49.3 ayant un côté "déresponsabilisant" pour les députés admet un proche. Ces échanges avec les parlementaires seront également l'occasion pour elle d'avoir des remontées directes du terrain.
Élisabeth Borne se projette à Matignon
"Elle part en campagne pour rester Première ministre", s'amusent certains dans la majorité. Comme à peu près tous les six mois depuis la nomination d'Élisabeth Borne, il y a des partisans d'un changement de locataire à Matignon. Cette fois l'argument c'est de "redonner du souffle" à l'exécutif avant la campagne des européennes. D'autres considèrent au contraire que c'est après une éventuelle "veste" aux européennes qu'il faudra tout changer. En traçant un horizon pour les parlementaires, Élisabeth Borne montre en tout cas qu'elle se voit bien rester encore à son poste. "Elle traite sa majorité" balaye son entourage, qui assure moins ressentir de pression du changement qu'en juillet dernier.
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