Emmanuel Macron envisage toujours de consulter les Français cette année

L'idée de poser une ou plusieurs questions aux Français au cours d'un ou de plusieurs référendums en 2025 est toujours sur la table.

Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron, 19 septembre 2019. (LUDOVIC MARIN / POOL / VIA AFP)
Emmanuel Macron, 19 septembre 2019. (LUDOVIC MARIN / POOL / VIA AFP)

Emmanuel Macron l'a promis lors de ses voeux : "En 2025, je vous demanderai aussi de trancher certains de ces sujets déterminants". Le chef de l'État en parle depuis des années mais veut enfin le mettre en application. C'est en tout cas ce que nous assure l'un de ses proches : le président "nourrit" en ce moment "sa réflexion" et "s'exprimera assez vite", avant l'été. L'objectif reste d'inviter les Français à se prononcer dans l'année, donc en 2025.

Le président a déjà réfléchi à plusieurs sujets comme le temps passé devant les écrans, notamment par les enfants, la rémunération du travail, sur une idée de Gabriel Attal qui estime les travailleurs trop taxés. D'ailleurs l'entourage de l'ancien Premier ministre se frotte les mains de voir son idée faire son chemin. Et puis autre thème : la fin de vie, même si le Parlement est censé s'en emparer à partir du 12 mai.

Tout le monde y va de son idée, c'est la liste de course : Marine Le Pen du RN veut consulter les Français sur le droit du sol, l'écologiste Marine Tondelier sur une constituante pour mettre fin à la Ve République, la droite sur l'immigration. Mais le référendum ne peut se faire que dans trois domaines : l'organisation des pouvoirs publics, la politique économique et sociale, et pour ratifier un traité européen.

Attirer les Français aux urnes, un défi

De plus, il faudra attirer les Français aux urnes, un autre défi en effet, d'autant qu'il existe un traumatisme, lié au référendum de 2005 sous Jacques Chirac pour ratifier le projet de Constitution européenne. Le non l'emporte, un véritable coup de massue pour l'exécutif en place qui le vit comme un référendum contre lui - la crainte aujourd'hui d'Emmanuel Macron. En plus ce traité européen sera finalement adopté quelques années plus tard, ce qui a brisé la confiance.

Certains pensent que le président n'ira pas au bout, même ses alliés. Des cadres de la coalition en ont parlé lors d'un petit-déjeuner la semaine dernière. L'un des participants raconte que François Bayrou, avec un brin d'ironie, leur a dit :  "Moi, sur le référendum, je n'ai rien à proposer". Le référendum est d'ailleurs à l'initiative du président mais sur proposition du Premier ministre, façon pour François Bayrou de se tenir bien à distance de la promesse présidentielle.

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