Législatives 2024 : aucun candidat macroniste face à François Hollande, tensions à gauche dans le Vaucluse... les coulisses des investitures
L'ancien chef de l'État, pourtant candidat pour le Nouveau Front populaire, ne retrouvera pas sur sa route d'adversaire de la majorité présidentielle lors des législatives. Les bisbilles autour des investitures ne sont pas l'apanage du parti d'Emmanuel Macron, à gauche aussi, certaines décisions font grincer des dents.
François Hollande n’aura pas de candidat macroniste sur sa route aux législatives, la majorité n’investira personne face à lui en Corrèze, dans la première circonscription. Vu la froideur des relations entre hollandais et macronistes, et sachant que Francois Hollande a le label du Nouveau Front populaire, rebaptisé “LFI et associés” par le président en réunion, dimanche 16 juin dans la soirée soir, rendre service à Francois Hollande n’avait rien d'une évidence.
Officiellement pourtant, les proches du chef de l’État expliquent cette décision par “respect de son ancienne fonction", mais dans l’entourage de l’ex-président, qui précisons-le dit ne pas avoir été consulté, on fait une autre analyse, reconnue par ailleurs à mots couverts en macronie. Cette absence de candidature de la majorité présidentielle est en fait surtout liée à la présence d’un député LR sortant dans la première circonscription, comme dans la deuxième de Corrèze. Chaque fois l’idée, c’est de ne pas disperser les voix de l’arc républicain pour faire barrage au Rassemblement national, qui a obtenu 32,58% des voix aux Europeennes en Corrèze. L’enjeu, c’est aussi de préparer le terrain à de futures alliances à l’assemblée, première trace de la “fédération de projets” pour gouverner proposée par le président en conférence de presse la semaine dernière.
Si la majorité ne présente personne face à des LR ou à François Hollande, elle n’hésite pas à s’affronter elle-même dans une circonscription parisienne. Drôle de choix, quand certains auraient aimé aller plus loin dans l’ouverture, y compris jusqu’aux macronistes, pour paraphraser Patrick Devedjian. Gilles Le Gendre, macroniste de la première heure, depuis mai 2016, aime-t-il raconter, l’ancien patron du groupe à l’Assemblée nationale n’a pas été réinvesti dans la deuxième circonscription de Paris par la majorité qui lui a préféré l'élu du 7e arrondissement Jean Laussucq, un proche de Rachida Dati. Gilles Le Gendre est entré en dissidence. Il est soutenu par des figures de la majorité comme Richard Ferrand, proche du président, alors que Philippe Grangeon, l’un des premiers conseillers d’Emmanuel Macron ou l’ancienne ministre Agnès Buzyn n’ont pas hésité à s’afficher dans les rues du 5e arrondissement avec lui. Le retour des historiques des historiques tout un symbole d'un clan présidentiel qui semble avoir perdu sa boussole depuis l’annonce de la dissolution.
LFI maintient la candidature de Raphaël Arnault
Les bisbilles autour des investitures ne sont pas d'ailleurs l'apanage de la majorité. Elles sont partagées par tous les bords. Le Nouveau Front populaire se déchire également. Si les partenaires des insoumis ont obtenu une petite victoire avec le retrait d’Adrien Quatennens dimanche, il reste bien d’autres sujets épidermiques pour les alliés de LFI. Le choix de Raphaël Arnault, par exemple, investi par les insoumis dans la première circonscription du Vaucluse suscite la polémique à gauche. Cofondateur de la Jeune Garde, un mouvement d’extrême gauche, Raphaël Arnault avait partagé, après les massacres du 7 octobre, un communiqué évoquant "une offensive sans précédent" de la "résistance palestinienne", avant d’être convoqué pour apologie du terrorisme. Malgré les pressions et les messages échangés entre états-majors, la France insoumise a maintenu sa candidature. Le Nouveau Front populaire soutiendra donc deux candidats différents : un officiel soutenu par LFI, et un autre, officieux, Philippe Pascal, candidat labélisé par les socialistes et autres partis de l’alliance.
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