Nomination du directeur général de la police : un accord trouvé entre Emmanuel Macron et Bruno Retailleau
La nomination du nouveau directeur général de la police, plusieurs fois retardée, est prévue pour fin octobre. Un choix politique qui a fait l'objet d'un bras de fer en coulisse.
C'est un choix très stratégique, puisque c'est l'homme de confiance du ministre de l'Intérieur, l'allié numéro 1, qui applique les politiques, fait remonter les informations, qui tient les rangs... La nomination du nouveau directeur général de la police, initialement prévue mercredi 16 octobre, a été repoussée, et est prévue, d'après une source de premier plan, la semaine prochaine, lors du conseil des ministres du 30 octobre. Cette même source indique à franceinfo qu'Emmanuel Macron et Bruno Retailleau sont tombés d'accord lundi lors de leur petit-déjeuner de travail autour d'un nom. Le poste est vacant depuis le départ à la retraite de Frédéric Veaux fin septembre.
Le chef de l'État se laisse le temps de le rencontrer, ainsi que le nouveau directeur de la gendarmerie, qui sera également bientôt nommé. Pas de confirmation ni de démenti de l'Élysée qui semble vouloir se tenir à distance de toutes les décisions du nouveau gouvernement. Pour l'instant, le nom du nouveau directeur général de la police reste secret. Trois personnalités tiennent la corde : Alexandre Brugère, ancien directeur de cabinet de Gérald Darmanin, l'ex ministre de l'Intérieur qui pousse son nom depuis des mois, Louis Laugier, préfet de l'Isère, et enfin Hugues Moutouh, le très droitier préfet des Alpes-Maritimes.
Des crispations autour de cette nomination
Cette nomination, qui devait déjà avoir lieu la semaine dernière, sera la fin d'un feuilleton. Il y a eu ces derniers mois plusieurs rebondissements autour de ce choix crucial du nouveau DGPN, comme on dit dans la police. Avant l'été, Gérald Darmanin tente, en vain, de faire nommer son fameux directeur de cabinet. Crispations avec le chef de l'État qui préfère reporter la nomination. À son arrivée à Beauvau, à la rentrée, Bruno Retailleau refuse de reprendre telle quelle la proposition de son prédécesseur, de céder à ce qu'on essaie de lui imposer. "Il voulait prendre son temps", assure à franceinfo l'un de ses proches, "prendre le temps de rencontrer des gens".
Pendant ce temps-là, les principaux intéressés sont dans l'attente. Lassitude de ce policier de haut rang "Cela fait trois semaines qu'on nous dit que c'est la semaine prochaine", souligne, lassé, un policier de haut rang. D'après lui, la boutique continue de tourner dans les décisions du quotidien, il y a de fait un embouteillage dans certaines nominations. Il n'y a plus de chef, par exemple; à l'Ofast, l'office antidrogue. La nomination du nouveau directeur général de la police est d'autant plus urgente pour Bruno Retailleau qui veut incarner la fermeté.
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