Crise du Covid-19 : Bercy, allié objectif de Jean-Michel Blanquer en cas de reconfinement
Pas touche à l’école ! Ce cri du coeur n’est pas celui du ministère de l’Education... mais celui du Budget. Car Bercy plaide ardemment pour que les écoles restent ouvertes en cas de reconfinement.
Jean-Michel Blanquer s’est trouvé un allié de poids, qui à ses côtés pousse très fort pour ne fermer les établissements scolaires qu’en tout dernier recours. Cet allié, c'est le ministère de l'Économie. "Nous on préfère un reconfinement sans fermer les écoles", confie Bercy. Et il y a une raison à cela.
Dix mois après l'annonce du premier confinement, les argentiers de la République disposent du recul nécessaire pour chiffrer ce que coûte un tour de vis, selon que les établissements scolaires restent ouverts ou clos.
Milliards à gogo
Démonstration par Olivier Dussopt, ministre chargé des Comptes publics : un couvre-feu à 18 heures, tel qu'appliqué aujourd'hui, contraint l'Etat à signer chaque mois un chèque de 4 milliards pour les secteurs d'activité affectés. Un confinement comme en novembre, qui impose la fermeture de commerces dits non essentiels, mais sans toucher aux écoles, cela représente 9 à 10 milliards d’aides à verser par mois. Mais la facture peut encore doubler si les écoles ferment, comme au printemps dernier.
À Bercy, plusieurs ministres expliquent que le "quoi qu'il en coûte" ne peut pas devenir le n'importe quoi. Et l'argument pèse auprès d'Emmanuel Macron, déjà mis sous pression par Jean-Michel Blanquer qui met en garde contre le décrochage scolaire... et par Elisabeth Borne, qui plaide pour préserver l'activité.
En privé, la ministre du Travail dit clairement que "c’est un cauchemar si les collèges et écoles referment". Là aussi, l’exécutif a fait ses calculs. Moins 30% d’activité en avril 2020, moins 12% en novembre. "Pour l'Etat, c'est des recettes en plus, du chômage en moins", explique-t-on.
Nouveau tour de vis
Pour autant, il y aura un nouveau tour de vis. En privé, l’exécutif utilise de moins en moins le conditionnel, et de plus en plus l'indicatif. "On va forcément resserrer les boulons", prévient l’un de ceux qui assistent à toutes les réunions. Mais nul ne peut dire encore quand tombera le couperet.
"Les décisions sont prises très vite, explique un interlocuteur du président. La situation ne permet plus de se projeter à quinze jours ou trois semaines". Et un autre de préciser : "Nous attendons encore les effets de Noël et des variants du virus pour la semaine prochaine."
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