"Cet été s'annonce historique" : malgré le budget serré des Français, voici les produits "stars" des vacances estivales
Plusieurs produits ont vu leur prix augmenter en un an, comme le chocolat, la bière ou encore le bœuf. Ce qui n'empêche pas les Français d'en acheter. Les consommateurs cèdent à nouveau à des achats "plaisir" et privilégient les repas ou les apéritifs à la maison, plutôt qu'en terrasse ou au restaurant.
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Pour la première fois depuis l'après-Covid, les Français ont l’intention de réduire leur budget vacances. Une baisse de 70, peut-être 100 euros par rapport à 2024, avec notamment moins de sorties et de restaurants, mais à la maison, sous la tente ou dans la location de vacances. La table reste un plaisir partagé avec des aliments stars cet été.
La chaleur est arrivée beaucoup plus tôt cette année alors, évidemment, les produits "météo-sensibles" se vendent bien mieux que l'été dernier, carrément maussade. Championnes depuis début mai : les glaces. Les ventes se sont littéralement envolées, +30% par rapport à la même époque en 2024, selon NielsenIQ, le cabinet spécialiste de la grande distribution. Un record de vente a même été atteint le samedi 21 juin, avec un chiffre d'affaires frôlant les 19,5 millions d'euros. "L'année dernière, sur la saison, nous avons vendu 20 millions de glaces. En cette année 2025, au 15 juillet, on est déjà à 15 millions de glaces vendues, soit une avance de 33% par rapport à 2024. Cet été s'annonce historique", souligne Véronique Le Den, porte-parole de la chaîne de surgelés Picard.
Or, la filière est parfois confronté à un casse-tête : en dessous de 27 degrés, les consommateurs français ne manifestent pas de grosse envie de glaces. Mais les industriels ont un autre moyen de séduction : l'innovation.
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Cet été 2025, ce sont donc plus de 70 créations qui ont vu le jour : des minis formats qui se mangent à toute heure, des sorbets affichés plein fruit, peu sucrés et aux parfums inédits, et puis, aussi, des glaces... comme des gâteaux. "Il y a de plus en plus de pâtisseries qui s'incluent dans les glaces, comme des macarons, du tiramisu, la crême brûlée, le citron meringué, le speculoos, du churros", détaille Timothée Arar-Jeantet, délégué général de l'Association des entreprises des glaces. Des desserts qui restent économiques, avec deux euros le litre en moyenne. Mais sans doute plus chers l'an prochain, en intégrant l'envolée des cours du cacao, du café, de l'orange et du sucre...
Coup de chaud sur l'apéro
Sont également en vogue les soupes froides, les surimis, les salades, sans oubliers les bières, les eaux aromatisées ou les boissons sans alcool. La moyenne totale des ventes : +15%. Et si on ajoute les brumisateurs, crèmes solaires et insecticides, cela représente 36 millions de produits supplémentaires dans les chariots des consommateurs français !
Certes, le budget pour les vacances est serré, mais pas pour les repas ou l'apéritif. Cet été, les consommateurs cèdent ainsi à nouveau à des achats "plaisir", quitte à mettre un peu le prix de côté. A commencer pour le chocolat, beaucoup plus cher depuis un an (+18%), mais continuent d'afficher des ventes en hausse. La bière, elle aussi, continue de se faire mousser : malgré 11% d'augmentation de prix, sa consommation grimpe depuis le printemps (+6%). Côté jus de fruits, c'est 8% de ventes en pllus, malgré un prix en hausse. A l'image du boeuf, dont le coût s'alourdit toujours un peu plus, sur les barbecues, la consommation de brochettes et de merguez a bondi de plus de 13% ces dernières semaines.
Une consommation "très favorable à la grande distribution"
Reste que, pour réduire leurs dépenses cet été, les ménages font des choix. D'accord pour une assiette et un verre mieux remplis... mais à la maison, selon Nicolas Léger, directeur études chez NielsenIQ.
"Il y a cette volonté de continuer de se faire plaisir dans la manière de consommer, mais on va peut-être moins aller sur des terrasses, parce que prendre un cocktail en terrasse ou un repas dans un restaurant, ça coûte cher."
Nicolas Léger, directeur études chez NielsenIQà franceinfo
"Donc on reporte cette consommation à son domicile avec des produits qui sont parfois un peu plus chers. Il y a une consommation depuis le début de l'été qui est très favorable à la grande distribution, mais ça se fait sans doute aussi au détriment de l'univers du hors domicile, donc cafés et terrasses de restaurants."
Et dans le salon, ou le jardin pour les plus chanceux, on invite, on partage, avec le sentiment de passer de vraies bonnes vacances, sans se ruiner.
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