Industrie : l'extraction minière peine à enrichir les populations locales, en République démocratique du Congo comme en Bolivie
Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans plusieurs pays.
Est-ce que les richesses minières des pays producteurs profitent enfin aux populations locales ? L'exploitation de minerais précieux, comme le cobalt en République démocratique du Congo, ou le lithium en Bolivie, a du mal à enrichir les habitants des sites, comme le pays.
>> L'article à lire pour comprendre les enjeux autour de l'extraction minière sous-marine
Place vendue aux industriels
L’un des pays les plus riches en minerais est la République démocratique du Congo, où, paradoxalement, l’exploitation du cobalt appauvrit certaines populations. Kolwezi, dans le Sud-Est du pays, est connue comme la "capitale du cobalt", un minerai précieux nécessaire à la construction des batteries de voiture électrique, par exemple. Le site est donc stratégique dans la transition énergétique.
Mais par exemple, depuis le rachat des lieux par une société chinoise en 2014, des mineurs et des cultivateurs se sont fait expulser de chez eux, plus ou moins du jour au lendemain. Les industriels comme Metalkol, à la recherche du profit, n’hésitent pas à expulser les communautés parfois avec le concours des forces de sécurité. Malgré la loi congolaise qui oblige à relocaliser les personnes déplacées dans des conditions similaires, on observe plutôt une précarisation de leur vie.
Des retombées qui se font attendre
En Bolivie, le lithium est présenté comme le moyen de développer le pays depuis plus de 15 ans. Le pays andin possède les plus grandes ressources de ce métal au monde. Pourtant, le projet bolivien autour du lithium n’est toujours pas rentable. L’État a beaucoup investi et pour l’instant, les fabuleuses retombées économiques annoncées pour les populations locales et pour le pays ne sont pas arrivées. Des contrats viennent d'être passés en juillet 2023 avec la Chine et la Russie pour développer ce marché.
De plus, des doutes importants sont liés au manque d’informations sur l’impact environnemental d'un nouveau mode d’extraction du minerai. Avec une extraction plus intense, on ne sait pas quels pourraient être les effets sur l’eau potable environnante. Des réserves d’eau pourraient êtres contaminées par de la saumure, ce qui menacerait les communautés locales. En théorie ces communautés doivent être informées des projets et y participer via des réunions, mais ces réunions sont biaisées et le processus participatif laisse à désirer.
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