À peine ouvert, le conclave sur les retraites prend l'eau
La CGT va-t-elle claquer la porte du conclave sur les retraites ? Un vote en interne est organisé mercredi, après le départ fin février de Force ouvrière. L’U2P, la plus petite organisation patronale, a par ailleurs également annoncé se retirer des négociations.
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Après le veto de François Bayrou concernant un retour possible à 62 ans comme âge légal, Sophie Binet la numéro 1 de la CGT sonde l’équivalent de son parlement interne - les quelques 130 votants - essentiellement des fédérations, qui ont jusqu’à mercredi 19 mars 18h pour se prononcer sur la sortie ou le maintien du syndicat dans la concertation.
En attendant les résultats, la centrale a décidé de boycotter dès mercredi, une réunion sur la retraite des fonctionnaires. Un geste fort pour la CGT, qui reste la première organisation chez les agents publics. Depuis le départ de Force ouvrière, fin février, la concertation prend clairement l’eau.
La position du patronat
Le syndicat qui représente les commerçants, artisans, et petits patrons, l'U2P, a créé la surprise en sortant mardi 18 mars, de cette négociation qu’il qualifie "de jeu de dupes". Pour l’U2P, il s’agit toutefois d’appuyer les propos de François Bayrou : dans le contexte international, la discussion autour de l’âge, que ce soit 62 ou 63 ans, n’a pas lieu d’être. Une modification selon le syndicat reviendrait à ponctionner les entreprises, ce qu'il refuse catégoriquement.
Le Medef pour sa part partage ce diagnostic mais joue l’ambiguïté. D’un côté, l’organisation reconnaît qu’il y a lieu "de se réinterroger sur le bien-fondé du conclave" mais, de l’autre, le Medef prévoit d’assister à la prochaine réunion jeudi. Quant à la CPME, elle reste pour pousser ses idées notamment sur le système par capitalisation et l'augmentation du volume de travail. Difficile donc, de croire que le conclave tiendra.
La CFDT : la clef de voûte ?
Tous les yeux sont tournés vers la CFDT, car depuis le début, c’est le syndicat clef, celui susceptible de signer un accord, dont dépend, en grande partie l’issue de cette concertation. Marylise Léon, la numéro 1, a rencontré mardi soir le Premier ministre pour lui demander des garanties. Pour l’heure, cette dernière ne veut pas gâcher la possibilité, même infime, d’obtenir des aménagements à la réforme de 2023 sur la pénibilité, et les carrières hachées.
Elle ira donc à la réunion de jeudi en demandant que les partenaires sociaux qui restent, fassent tout de même le point sur leurs objectifs. L’ADN de la CFDT est justement de chercher des compromis, mais faut-il encore avoir partenaires et un cadre stable. Or, plus le temps avance, et plus ce conclave semble aller dans le mur.
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