Automobile : le marché des voitures neuves s’effondre en France

Le décryptage éco Fanny Guinochet Du lundi au vendredi à 7h50 et 10h20

Le nombre d’immatriculations a chuté de 12% en mai. Les professionnels sont inquiets de ce cinquième mois consécutif de baisse.

Fanny Guinochet

Radio France

Publié le 02/06/2025 09:07 Mis à jour le 02/06/2025 09:08

Temps de lecture : 2min

La vente des voitures essence pour Toyota ont baissé de 25%. Photo d'illustration. (KEVIN CARTER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/ GETTY)

Chaque mois, le marché de l'automobile s'enfonce un peu plus dans la crise. En France, la vente de voitures neuves affiche une baisse de 12% en mai par rapport à la même période il y a un an, selon les chiffres de la Plateforme automobile PFA. Cela représente encore près de 15 000 véhicules particuliers neufs immatriculés en moins.

Cette baisse continue s'explique par la morosité économique et les frais que représente une voiture. Il y a le fait aussi qu'il est de plus en plus compliqué d'avoir un véhicule dans les villes. Certes, l'Assemblée nationale a voté la semaine dernière, la suppression des zones à faibles émissions (ZFE), mais les professionnels pensent que, ces derniers mois, leur existence a pu dissuader les acheteurs.

Une situation meilleure pour l'électrique que pour l'essence

Les consommateurs se détournent des voitures essence et tous les constructeurs voient leurs ventes s'écrouler : -12% pour Volkswagen, -25% pour Toyota. Les Français s'en sortent un peu mieux, mais c'est quand même -10% pour Stellantis, et -7% pour Renault. Tout cela fait craindre des suppressions d'emplois dans ce secteur.

Du côté des voitures électriques, la situation est un tout petit peu meilleure. La baisse se limite à 7% cette année par rapport à l'an dernier. Mais l'offre reste chère, on manque encore de bornes de recharges, et il y a eu moins de bonus de l'État. Par ailleurs, les ventes de Tesla fondent comme neige au soleil : -50 % depuis le début de l'année, 10 000 voitures vendues en moyenne par mois. Ces baisses qui s'expliquent parce que la gamme est vieillissante mais aussi à cause de la personnalité clivante d'Elon Musk.

En revanche, les voitures hybrides tirent leur épingle du jeu, avec au contraire, là, une belle progression : aujourd'hui, une voiture neuve vendue sur deux est une voiture hybride, alors que l'an dernier, c'était un tiers. Ces véhicules plaisent parce qu'ils sont moins polluants qu'une voiture à essence et nettement plus abordables en termes de prix qu'une voiture électrique. Pour les prochains mois, les professionnels ne voient pas de renversement de tendances.