Économie : malgré la morosité, les Français aiment toujours autant la bourse
L’an dernier, plus d’1,5 million de Français ont été actifs en Bourse ont acheté ou vendu des actions. Le décryptage de Fanny Guinochet.
C'est une bonne nouvelle, selon l’autorité des marchés financiers (AMF). Alors que le CAC 40 a baissé l’an dernier de presque 7%, les Français ne se sont pas détournés de la Bourse. Sans compter que de nouveaux venus sont arrivés sur les marchés financiers.
>> CAC 40 : 80 milliards d’euros reversés aux actionnaires en 2022
Ainsi, l'an dernier, l’AMF a recensé presque 200 000 nouveaux investisseurs, c’est-à-dire des gens qui jusqu’alors n’avaient jamais boursicoté. Cela reste toutefois moins qu’il y a deux ans, mais 2021 était – avec fin 2020 – tellement particulière, on avait alors enregistré des records d’affluence. Souvenez-vous, c’était le Covid, et les confinements, le télétravail, les heures passées devant les écrans avaient amené les Français qui avaient un peu d’épargne et du temps libre à s’intéresser aux marchés financiers.
Surtout, à l’époque certaines entreprises avaient perdu de la valeur avec la crise Covid : il y avait de "bonnes affaires". L’Autorité des marchés financiers avait alors vu des cadres, des entrepreneurs, des étudiants, des jeunes, acheter des actions. Au total, il y avait eu plus de 400 000 nouveaux boursicoteurs, du jamais-vu.
Aujourd’hui, le contexte économique est plus incertain : il y a la guerre en Ukraine, la géopolitique, la hausse des taux d’intérêt, l’inflation aussi qui réduit les capacités des ménages. Même si c’est un peu différent, il y a quand même eu aussi l’an dernier, toute une série de faillites dans les cryptomonnaies, ou encore le Bitcoin qui a perdu beaucoup de sa valeur. Autant d’éléments qui ont limité l’appétit des particuliers qui prennent moins de risques et y réfléchissent à deux fois avant d'investir leur argent.
Le livret A plébiscité
Globalement, les Français restent culturellement très attachés à préserver leur épargne et pour ça, ils se tournent surtout vers des placements sécurisés comme les livrets A même s'ils sont peu rémunérateurs. Le dernier baromètre de l'épargne de l'autorité des marchés financiers, publié en décembre dernier, le montre bien : les placements sur les livrets représentent 88% des investissements alors qu'en Bourse, c'est à peine 17%.
Il faut rappeler que mettre son argent dans des actions, sur les marchés financiers, ça peut rapporter gros, mais ça reste risqué, car volatile.
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