Fermeture des commerces : "des mini Amazon" régionaux fleurissent dans les territoires
Les commerces non essentiels vont probablement rester fermés et pour limiter la casse, il leur reste la vente par internet. Plusieurs régions s’organisent pour les aider à concurrencer Amazon. Le décryptage éco de Fanny Guinochet
Alors que les commerces non essentiels sont probablement voués à rester fermés à cause du confinement imposé par la crise sanitaire du coronavirus Covid-19, plusieurs régions s’organisent pour les aider à concurrencer Amazon. La région Occitanie lance, par exemple, jeudi 12 novembre, "Dans ma zone", qui comme son nom l’indique, entend bien faire un pied de nez à la célèbre société de vente en ligne américaine, Amazon. "Dans ma zone" version Occitanie est une plateforme web dédiée aux commerçants et artisans du territoire, pour qu’ils puissent vendre des vêtements, jouets, articles non alimentaires. L’objectif est de compenser un peu la fermeture de leurs boutiques.
"Nos emplettes sont nos emplois !"
Et Carole Delga, la présidente de région Occitanie, à l’origine de cette initiative a ce slogan : "Nos emplettes sont nos emplois !" Elle insiste sur la nécessité de faire preuve de patriotisme régional. Et elle n’est pas la seule, plusieurs villes et territoires ont aussi lancé leur plateforme locale de vente en ligne : Limoges, Cognac, Nancy, Antibes, Auray, Caen… La liste est longue et à chaque fois, ces "mini amazon locaux" procèdent de la même logique : inciter les clients à se tourner vers leurs commerçants alentour plutôt que de commander sur les grands sites américains.
Ces plateformes trouvent leurs clients
Certaines de ces plateformes ont été lancées pendant le premier confinement, et les retours sont souvent très positifs au point qu’elles ont continué à fonctionner cet été. Ce deuxième confinement est une occasion d’amplifier l’offre. Ces deniers jours, on voit ces initiatives fleurir un peu partout en France surtout qu’elles sont encouragées par le gouvernement. Pour créer ces plateformes locales, les communes et collectivités peuvent en effet demander une aide de 20 000 euros , ainsi qu'une subvention sur deux ans de 40 000 euros pour financer des formations.
Le gouvernement veut aussi aider les petits commerces à se lancer sur internet. Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, veut surtout les inciter à combler leur retard. Parce qu’aujourd’hui, à peine un tiers des TPE, des petites structures, ont un site web. Il leur promet un ''chèque numérique'' de 500 euros. Cette somme leur sera versée, sur facture, à partir de janvier prochain, en remboursement de la création d’un site internet, l’adhésion à une plateforme web, ou encore l’acquisition d’un logiciel. Selon Bercy, 120 000 entreprises en bénéficieront pour un coût global de 60 millions d’euros. Reste à savoir si ce sera suffisant. Notamment, ce soir, pour calmer la fronde de ces petits commerçants, qui après la conférence de Jean Castex promettent d’être déçus.
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