Grève des salariés de Boeing aux États-Unis : quelles conséquences en France ?
Les négociations entre l'avionneur américain Boeing et le syndicat international des machinistes et des ouvriers de l'aérospatial (IAM) vont reprendre mardi. Le débrayage, qui a débuté jeudi à minuit , paralyse notamment les usines d'assemblage de Renton et d'Everett aux États-Unis.
Déjà fragilisé par les différents accidents qui se sont succédé sur ses vols, Boeing fait face à une immense grève, depuis jeudi 12 septembre à minuit, aux États-Unis, et les usines de l’avionneur américain sont à l’arrêt. Au cœur du bras de fer entre la direction de Boeing et ses 170 000 ouvriers, il y a un projet de convention collective sur les salaires qui ne passe pas.
Les syndicats demandaient des hausses de 40%, des garanties sur l’emploi, mais aussi la mise en place d’un régime retraite, qui avait été supprimé. La direction, elle, leur a proposé 25%. Ils ont refusé et voté à plus de 96% la grève. D’où le débrayage dans les deux principaux sites américains de Boeing. Des usines d’assemblages qui produisent le 737 max, le 777. Boeing n’a pas connu de telles tensions sociales depuis 2008 et ces arrêts perturbent toute la logistique.
Airbus et les compagnies européennes suivent de près la situation
Boeing est un géant dans la chaîne de production mondiale, un major incontournable. Ces derniers temps, l’avionneur qui accumule les difficultés, les problèmes de conformité, a déjà du mal à livrer les avions commandés à temps. Avec une grève en plus, les retards vont s’aggraver et au bout du bout, ce sont les consommateurs qui risquent d’en payer le prix, au sens propre. Le patron de Ryanair, par exemple, explique déjà, que faute d’avions neufs livrés à temps, il va être contraint de limiter les rotations et les vols, ce qui va l’empêcher de lisser ses coûts. Pour compenser, il promet d’augmenter les tarifs de ses billets d’avion. Évidemment, d’autres compagnies pourraient être tentées de faire la même chose.
Sur le papier, les difficultés rencontrées par Boeing peuvent profiter à son concurrent Airbus, mais ce n'est pas si simple. L'avionneur européen est déjà au maximum de ses capacités de production, Airbus n’arrive déjà pas à tenir la cadence, donc impossible pour lui d’honorer plus de commandes. Airbus ne peut pas se substituer à son concurrent. Pire, en cas de paralysie durable de la production de Boeing, Airbus peut même redouter un effet de contagion. Ses employés pourraient être tentés de se mobiliser eux aussi pour avoir des hausses de salaires. Autant dire que toute la filière suit de très près cette grève qui survient en pleine campagne présidentielle américaine. Une médiation fédérale a d’ailleurs été proposée par l’administration américaine pour superviser les négociations qui doivent reprendre mardi entre les syndicats et Boeing.
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