Inflation : les salaires des cadres en augmentation pour tenter de compenser
La hausse des prix se poursuit. L’Insee prévoit plus de 5% sur l’année 2023 en France. Pour attirer et fidéliser les cadres, les entreprises ont augmenté leurs salaires de 4% en moyenne, d’après une étude publiée en septembre.
Globalement, les patrons ne sont pas restés sans réponse face aux demandes d’augmentation des salariés, même si elles demeurent en dessous de l’inflation qui, elle, dépasse les 5 % en 2023. D’après le baromètre Expectra, un cabinet spécialisé en ressources humaines, qui a publié une étude le 11 septembre, les salaires des cadres ont augmenté de 4,1% en moyenne en 2023. Mais le cabinet note que sur cinq ans, en ajoutant toutes les hausses de rémunération dont ont bénéficié les cadres, l'augmentation représente près de 15% au total.
De très fortes disparités entre les métiers et les filières
Dans le BTP et la construction, selon le baromètre, les cadres bénéficient de 2,6 % de plus en 2023, soit le même niveau que l’année précédente et bien en deçà de l'inflation. Dans la comptabilité et la finance, les cadres bénéficient presque de 4% de hausse en moyenne.
Mais, c’est dans l’informatique et les télécoms que les augmentations sont les plus fortes, notamment parce que les compétences autour du numérique, de la cybersécurité, de la transformation digitale sont très recherchées. Par exemple, le métier qui connaît la plus forte hausse cette année est "administrateur de service informatique", presque 10% de salaire en plus.
Ces disparités se reflètent sur le territoire. C’est en région PACA que les augmentations sont les plus élevées, justement parce que cette zone héberge de nombreuses sociétés informatiques. En région PACA la hausse est de 4,2% contre, par exemple, 3,5% en Île-de-France.
Des augmentations qui ne suffisent pas
Pour un cadre sur deux, les augmentations accordées ne sont pas en adéquation avec l’inflation. Près de 60% d’entre eux ont pensé à démissionner depuis le début de l’année pour cette raison. Ils n’hésitent pas à demander de nouvelles augmentations, à mettre en concurrence les employeurs. Le salaire reste leur priorité numéro 1, même s’ils se disent très sensibles aussi à l’autonomie et à la flexibilité qu’ils peuvent avoir dans leur emploi. Le télétravail, la semaine de quatre jours, peuvent aussi les amener à être un peu moins regardants sur la seule rémunération.
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