Informatique : Atos veut restructurer sa dette, qui dépasse 4,5 milliards d'euros
Très endetté, le groupe informatique Atos, a présenté lundi soir les modalités de son plan de restructuration. Il veut restructurer une partie de sa dette en actions et faire de ses créanciers des actionnaires.
La priorité d'Atos est bien de réduire sa dette. Car l'entreprise de services numériques et informatiques croule sous un mur de plus de 4,5 milliards d'euros de créances, qu’il lui faut en grande majorité refinancer d'ici fin 2025. C’est pourquoi Atos a demandé, dans le plan de financement qu’il a présenté, lundi 8 avril, de convertir une grande partie de sa dette en capital, en actions, ce qui signifie que les créanciers vont devenir, en fait, des actionnaires. Atos a aussi obtenu de ses banques qu’elles lui apportent de nouveaux fonds pour tenir et gérer le quotidien.
Et pendant ce temps, d’autres plans de sauvetage alternatifs se préparent. Et le principal est porté par David Layani de Onepoint. Sa société connaît bien Atos, car elle en détient déjà 11% du capital, c'est l’actionnaire majoritaire d’Atos. Et David Layani n’est pas seul, on a appris ce week-end que le fonds Butler Industrie, est prêt à l’aider. L’arrivée de ce fonds d’investissement, créé par Walter Butler, est une bonne nouvelle pour David Layani qui aura besoin d’un financier qui injecte de l’argent frais dans Atos. Butler Industrie est un fonds de redressement d’entreprises connu. C'est un habitué des restructurations, il a œuvré, par exemple, dans celle de la société de transport maritime SNCM, celle de Flo, ou encore de Virgin. David Layani prévoit de présenter son plan d’ici la fin du mois.
Il n’est pas exclu que l’État investisse lui-même
L'État travaille activement sur le dossier. Pas question, pour Bercy, de laisser partir, dans n’importe quelles mains, les activités stratégiques d’Atos. Car Atos assure la sécurité technologique des JO, mais aussi les supercalculateurs, qui servent à la simulation des essais nucléaires. Et Atos travaille également pour l’armée. Bercy cherche donc une solution et s’il n’y a pas de repreneur sérieux, il n’est pas exclu que l’État investisse lui-même.
D’ailleurs, le gouvernement cherche aussi un industriel. Longtemps, il a cru qu’Airbus allait reprendre les activités les plus sensibles d’Atos, mais l’avionneur a jeté l’éponge il y a 15 jours. Désormais, le nom de Dassault Aviation est cité. Le groupe a des intérêts, Atos est présent dans la conception du Rafale, son avion de chasse vedette. D'autres grandes entreprises françaises sont très incitées par Bercy à s’intéresser au dossier, comme Schneider Electric ou encore Thales. Mais elles ne sont pas forcément intéressées pour y aller seules. À moins que, poussées par le ministère de l’Économie, toutes ces entreprises tricolores ne s’allient, dans un consortium, dans lequel siégerait aussi la Banque publique d’investissement (BPI) pour sauver les activités stratégiques d’Atos.
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