La BNP, la société générale, CIC, et le Crédit mutuel vont déployer des distributeurs d’argent communs

Ce projet de "Cash Service" doit permettre pour les banques de réduire leurs frais de fonctionnement et d’implanter des automates dans des quartiers ou des collectivités qui n’en disposaient pas.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
l’objectif de ce nouveau réseau est qu’à la fin de l’année 2026, il y ait 7 000 automates, contre 10 000 aujourd’hui si l’on cumule les distributeurs des quatre banques qui s’associent (photo d'illustration). (RICHARD VILLALON / MAXPPP)
l’objectif de ce nouveau réseau est qu’à la fin de l’année 2026, il y ait 7 000 automates, contre 10 000 aujourd’hui si l’on cumule les distributeurs des quatre banques qui s’associent (photo d'illustration). (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

Alors que l’on parle d’intelligence artificielle et de monnaie numérique, les bons vieux billets font de la résistance. La BNP, la Société Générale, le CIC et le Crédit Mutuel s’associent pour mettre en place des distributeurs d’argent communs. Ces banques ont signé cette alliance il y a deux ans. Après des tests et expérimentations, elles déploient, en 2025, leur projet à grande échelle.

L’idée est donc d’avoir des distributeurs sous une même enseigne, appelée "Cash Service", là où, auparavant, chaque banque avait ses propres machines à son nom. Un seul logo, un même habillage noir et blanc, l’objectif est de mutualiser et de faire des économies. Entretenir des distributeurs coûte cher, tout dépend des régions, mais installer des guichets automatiques signifie avoir un local, investir dans un automate à plusieurs dizaines de milliers d’euros, assumer ensuite les frais de fonctionnement, assurer la livraison des billets, sécuriser les approvisionnements. Cela coûte d’autant plus cher aux banques que les clients effectuent de moins en moins de retraits, mais de plus en plus de virements et d’opérations en ligne. Ce coût, in fine, les banques le répercutent sur les tarifs bancaires, quand elles ne suppriment pas tout simplement des distributeurs. C’est ainsi que le nombre d’automates diminue. Selon la Banque de France, toutes banques confondues, on compte aujourd’hui moins de 45 000 distributeurs dans l’hexagone.

Quelque 7000 automates fin 2026

Avec cette alliance, il n’y aura pas davantage de distributeurs, l’objectif de ce nouveau réseau est qu’à la fin de l’année 2026, il y ait 7 000 automates, contre 10 000 aujourd’hui si l’on cumule les distributeurs des quatre banques qui s’associent. Les emplacements seront mieux répartis sur le territoire. Au lieu d’avoir, par exemple, dans la même rue, un distributeur de la Société Générale et un de la BNP, il n’y en aura plus qu’un, sous l’enseigne "Cash Service". En revanche, un nouveau distributeur sera installé dans une collectivité ou un quartier qui n’en disposait pas auparavant.

Les Français restent attachés à l’argent liquide. Ce mode de paiement ne laisse pas de trace, reste anonyme et sans frais. Même si les retraits diminuent, les espèces représentent encore 51 % des transactions des particuliers en France, selon une étude européenne début février par le cabinet de conseil BearingPoint.

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