Le décryptage éco. Ikea fait sa révolution
Ikea supprime son célèbre catalogue qui existait depuis près 70 ans. C'est le symbole d’un changement de modèle. Le décryptage éco de Fanny Guinochet
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2020/12/08/php7wxAX1.jpg)
C’est une page qui se tourne. Le catalogue du géant suédois du meuble était diffusé dans une cinquantaine de pays, traduit dans une trentaine de langues. Il y a 4 ans, Ikea en avait tiré 200 millions d'exemplaires. Mais selon l’entreprise, les clients ne le lisent plus. Ils repèrent leurs produits sur internet. Supprimer le catalogue est un moyen de coller d'avantage aux préoccupations écologiques des consommateurs, mais aussi éviter le gaspillage. Ikea s’est engagé dans une réduction de son empreinte climatique de 70% en moyenne par produit d’ici 2030.
Dans le même esprit, la marque lance aussi son premier magasin d’occasion. Pour l’instant, c’est un projet test, en Suède, dans un centre commercial de Stockholm. Il devrait vite y en avoir d’autres, en Inde notamment. Les produits proposés dans cette boutique de seconde main, sont réparés après avoir été abîmés, par exemple, lors du transport. D’autres sont récupérés chez les clients, pour leur offrir une seconde vie. Ikea les reconditionne avant de les vendre à des prix plus avantageux.
Ikea modifie sa stratégie
Un nouveau concept qui arrive alors que l’an dernier, Ikea avait déjà lancé un autre projet pilote où la marque louait des meubles. L’objectif est de limiter la surconsommation. À chaque fois, la superficie de ses magasins se réduit. Rien à voir avec les surfaces XXL en périphérie des villes qui ont fait le succès d’Ikea jusqu’alors. D’ailleurs, le géant de l’ameublement met l’accent sur des magasins en centre-ville, sans parkings. C'est le cas à Paris, où une boutique a ouvert l’an dernier dans le quartier de la madeleine. Ikea veut capter une clientèle urbaine, qui se déplace à pieds ou en transports en commun, une clientèle "bobo".
Difficile de dire si ce nouveau positionnement porte ses fruits ou si c’est l’attrait croissant des consommateurs confinés pour leur intérieur. Mais Ikea tire plutôt bien son épingle du jeu dans la crise du Covid. L’enseigne suédoise estime avoir perdu cette année à peine 4 % de son chiffre d’affaires. Plus que jamais, la marque mise sur le commerce en ligne. D’ailleurs Ikea France va mettre 250 millions d’euros sur le numérique. Il faut dire que les commandes sur internet représentent désormais presque la moitié de ses ventes.
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter