Le moral des patrons s’améliore en février, constate l'Insee

Après le vote du budget au Parlement, le "climat des affaires" en France est en légère hausse. Il gagne un point, selon le dernier baromètre de l'Insee.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'indicateur du "climat des affaires" de l'Insee progresse d'un point en février 2025. Photo d'illustration. (ERHUI1979 / DIGITAL VISION VECTORS / GETTY IMAGES)
L'indicateur du "climat des affaires" de l'Insee progresse d'un point en février 2025. Photo d'illustration. (ERHUI1979 / DIGITAL VISION VECTORS / GETTY IMAGES)

Le moral des patrons s’améliore, c’est ce qui ressort de l’indicateur du "climat des affaires" de l'Insee publié en février 2025. Un baromètre qui permet de jauger la situation chaque mois. Cet indicateur est en hausse à la fois dans le secteur des services et de l’industrie. Cela se traduit concrètement au niveau des carnets de commandes qui sont un peu moins dégarnis dans l’industrie, même s’ils restent très bas. Une embellie semble se dessiner dans les matériels de transport et les biens d’équipement (les outils et machines qui entrent dans les processus de production).

En revanche, l’indicateur synthétique de "climat de l’emploi" se replie nettement en perdant quatre points. Si l’on regarde, on constate qu’il est loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant Covid. En février, cet indicateur plonge même à son plus bas niveau depuis 2015. Les chefs d’entreprises reprennent confiance avec l’adoption du budget 2025, mais ils restent prudents quant aux perspectives. Même si la loi de finances ne leur offre pas un cadre fiscal idéal, le fait que les parlementaires se soient mis d’accord pour avancer, calme les esprits.

Dans un contexte international tendu, le gouvernement croise les doigts

Et cela, même dans le contexte international tendu que l'on connaît actuellement, c’est le pari que fait le gouvernement, Premier ministre en tête. Avec une correction en légère baisse des dépenses publiques, est-ce que les chefs d’entreprises vont reprendre confiance et investir de nouveau malgré le ralentissement de l’économie mondiale et les pressions attendues des taxes douanières américaines ? Rien n’est moins sûr, mais, à Matignon comme au ministère de l’Économie, on croise les doigts. Et puis, il y a l’Allemagne, déjà fragilisée par une relance de l’inflation et un ralentissement de sa croissance. Comment le moteur économique de la zone euro va-t-il accueillir et vivre la victoire dimanche 23 février des conservateurs aux élections législatives ? La question reste posée.

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