"Dérives" au lycée Stanislas : la présidente de la commission d'enquête parlementaire soupçonne un rapport "édulcoré"
La députée PS Fatiha Keloua-Hachi a reçu un courrier d'une inspectrice générale qui s'étonne de l'absence de certaines mentions dans le rapport. Des témoignages qui font notamment état d'homophobie et de racisme ont été visiblement passés sous silence.
Invitée de franceinfo mercredi 30 avril, Fatiha Keloua-Hachi, députée PS de la Seine-Saint-Denis et présidente de la commission d’enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires, soupçonne une "édulcoration" du rapport d’inspection de l'Éducation nationale sur le lycée Stanislas à Paris. L'établissement privé parisien a été sous le feu des critiques l'an dernier, après les propos de l'ancienne ministre Amélie Oudéa-Castera, qui y avaient scolarisé ses enfants.
Alertée par courrier par une inspectrice générale, la commission d'enquête va auditionner les inspecteurs de l'Éducation nationale qui avaient mené, en 2023, une enquête au sein de l'établissement. "Le 25 avril, j'ai reçu un courrier d'une des quatre inspectrices générales, qui est à la retraite aujourd'hui, et qui faisait partie de cette mission. C’est ce courrier qui nous a poussés à cette nouvelle audition", explique la députée.
"Questionner l'indépendance des inspecteurs généraux"
"Ce que nous dit cette inspectrice générale dans le courrier, c'est qu'en gros, elle ne voit plus réellement l'indépendance des inspecteurs généraux puisque le rapport a été remis aux ministres sans leur signature", poursuit-elle. Selon Fatiha Keloua-Hachi, des mentions de "climat sexiste, homophobe et raciste ont été notamment supprimées". Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation, avait reçu le rapport accompagné d’une lettre : "Ce qui est très étonnant, c'est que cette lettre n'a pas été signée par les inspecteurs qui ont mené cette enquête". Seule "la signature du premier inspecteur" y figurait.
Pour la députée, "il faut questionner l'indépendance des inspecteurs généraux". Elle lance une hypothèse : "Ils se sont peut-être autocensurés. Et le pilote, c'est-à-dire le premier inspecteur dans l'équipe, s'est peut-être lui-même autocensuré" ou "ça a été commandité, par la chef d'inspection, c'est-à-dire à l'époque Madame Caroline Pascal [aujourd'hui directrice générale de l'enseignement scolaire]". Avant d’éventuellement auditionner cette dernière, la présidente de la Commission d’enquête parlementaire souhaite interroger les quatre inspecteurs : "Ensuite on prendra la décision", dit-elle.
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