"Les ponts et les week-ends restent une pratique plutôt réservée aux cadres et aux catégories aisées", selon la DG du Credoc

Le jeudi de l'Ascension reste un des plus gros week-ends de l'année, en raison notamment de la journée scolaire balisée le vendredi. Mais si les réservations sont en hausse, explique Sandra Hoibian, du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie, les ponts restent une pratique de cadres.

Article rédigé par franceinfo
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Autoroute A13 dans le Calvados, le 15 mai 2024. Photo d'illustration. (MARTIN ROCHE / MAXPPP)
Autoroute A13 dans le Calvados, le 15 mai 2024. Photo d'illustration. (MARTIN ROCHE / MAXPPP)

"On a des contraintes de pouvoir d'achat qui commencent à se desserrer alors que les Français ont été très marqués par les années inflationnistes", explique jeudi 29 mai sur franceinfo Sandra Hoibian, directrice générale du Credoc, organisme d'études et de recherche au service des acteurs de la vie économique et sociale.

Les réservations sont en hausse continue depuis deux ans. Avec des campings pleins, des routes chargées, des trains et des villes balnéaires au complet, le jeudi de l'Ascension reste un des plus gros week-ends de l'année, en raison "de la météo" et "de la journée scolaire balisée" du vendredi, alors que ce n'est pas le cas pour les autres jeudis du mois de mai), précise Sandra Hoibian.

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"On a plus de gens qui partent en vacances et en week-end, poursuit l'analyste, au Credoc on mesure que 64% de la population est partie au cours des 12 derniers mois, c'est 4% de plus que l'année précédente. Par contre les gens sont dans un phénomène qu'on appelle la 'funflation', constate Sandra Hoibian, c'est-à-dire qu'ils vont faire très attention à leurs dépenses du quotidien pour s'octroyer quelques plaisirs et dépenser un petit peu plus, même si les prix sont un peu chers, pour une activité exceptionnelle".

Concernant les ponts et les week-ends, ils "restent une pratique plutôt réservée aux cadres et aux catégories aisées, précise l'analyste, les cadres partent 26 jours par an, contre 11 jours pour les ouvriers. Donc on se doute bien que les ouvriers partent de manière resserrée en juillet ou en août et ne vont pas faire des petits week-ends toute l'année".

Cependant, selon Sandra Hoibian, "un gros tiers de la population française ne part jamais en week-end et en vacances. Les premières raisons sont des financières, mais aussi médicales ou professionnelles. Et, ajoute la sociologue, il y a des gens aussi qui profitent de la région dans laquelle ils habitent".

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