Vendée Globe : "Une des clés, c'est d'arriver à rentrer dans sa course le plus vite possible", confie le navigateur Yann Eliès
"C'est violent de passer d'un monde de terrien à un monde de marin", assure, lundi, Yann Eliès, navigateur, désigné skipper remplaçant de Yoann Richomme, alors que les coureurs ont quitté les Sables-d'Olonne la veille.
"Je crois qu'une des clés de cette course, c'est d'arriver justement à rentrer dans sa course le plus vite possible, malgré toutes les émotions, malgré tout ce qu'ils ont pu vivre dimanche, malgré une mauvaise nuit", confie Yann Eliès, navigateur, désigné skipper remplaçant de Yoann Richomme, lundi 11 novembre sur franceinfo, alors que les 40 coureurs de la dixième édition du Vendée Globe se sont élancés la veille, avec très peu de vent au départ des Sables-d'Olonne.
Si le vent n'était pas au rendez-vous, le public l'était. Des centaines de milliers de personnes étaient présentes. "Un gros shoot d'adrénaline", pour les skippers, avant la solitude en mer. "C'est violent de passer d'un monde de terrien à un monde de marin, assure Yann Eliès. Il y a une grosse transition qui n'est pas facile à négocier".
"Charlie Dalin a le mieux tiré son épingle du jeu cette nuit"
Le vent s'est finalement levé dimanche soir. "Au dernier pointage de 23 heures, on voyait des premiers bateaux atteindre des moyennes de 16-17 nœuds", détaille Yann Eliès. "Par contre, le vent est pile-poil dans l'axe de l'objectif qu'ils veulent atteindre, qui est le cap Finistère, et donc ils sont vent arrière. Et les bateaux ne peuvent pas descendre plein vent arrière", explique-t-il. Selon lui, "à ce petit jeu, c'est Charlie Dalin qui a le mieux tiré son épingle du jeu cette nuit". Le navigateur français Charlie Dalin (Macif) est en tête de la 10 édition du Vendée Globe, selon le point effectué par les organisateurs à 7 heures lundi. Il est l'un des grands favoris de l'épreuve.
Celui qui est dans l'équipe de Yoann Richomme, l'assure, ce début de course n'était pas simple pour les marins.
"Il y avait quand même déjà pas mal de manœuvres à faire, un peu de stratégie".
Yann Elièssur franceinfo
"Je pense que c'était une première nuit qui n'était pas facile à négocier, même si les conditions étaient relativement calmes", explique-t-il.
Surtout, ne pas rater l'entrée dans l'Atlantique Sud
Yann Eliès, qui a déjà participé à deux Vendée Globe, affirme être "un skipper remplaçant qui n'avait pas vraiment envie d'y aller". Lors de son premier Vendée Globe, le 18 décembre 2008, alors qu’il était à l’avant de son monocoque, le marin se fracture le fémur et le bassin. Il est, à ce moment-là, à 800 milles au Sud de l’Australie. Pendant deux jours, il va vivre l’enfer, avant qu’un autre skipper, Marc Guillemot lui vienne en aide. Il sera évacué par la Marine Australienne. "J'ai fait un tour du monde en 80 jours en solitaire, j'ai fait cinquième du Vendée Globe. Je sais le prix que ça coûte parce qu'effectivement, j'ai eu un accident en 2008 où j'ai failli y laisser la vie. J'ai fait un peu le tour de la question", confie-t-il.
Un objectif à ne pas rater, selon lui, pour Yoann Richomme et les autres skippers : "l'arrivée dans l'Atlantique Sud au niveau du cap de Bonne-Espérance".
"Ce n'est pas que c'est difficile, mais en tout cas, c'est un objectif que tous les coureurs se fixent et qui arrivera maintenant dans trois semaines".
Yann Elièssur franceinfo
"C'est là qu'il y a un train de dépressions qui ressemble à un quai de gare où les trains passent. Et si vous ratez le train et que vous êtes obligés d'attendre le suivant, vous allez prendre un retard conséquent dans toute la partie sud du globe et ce sera sans doute là que ça va se jouer", conclut Yann Eliès.
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