Jean Guidoni revient avec son album "Eldorado(s)" : "C'est formidable de pouvoir apprécier ce voyage"
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Vendredi 18 avril 2025 : le chanteur et parolier Jean Guidoni. Il sort aujourd'hui un nouvel album, "Eldorado(s)".
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Jean Guidoni est chanteur et parolier né dans une famille très peu mélomane. C'est sa grand-mère qui lui a offert de quoi nourrir ce rêve avec le son de la radio et quelques virées à l'Opéra de Toulon pour des concerts. Son premier métier était coiffeur et c'est en l'exerçant qu'il a pu confier une maquette au directeur artistique de Michel Legrand. Ça lui a permis de signer son premier contrat et d'enregistrer son premier triple album concept écrit par Francis le Marquis et Georges Coulonges, avec de nombreux artistes, parmi lesquels justement Michel Legrand. C'est sa chanson, Le Titre, écrite par Jacques Lanzmann, qui va lui permettre de rencontrer le public et de monter sur scène en remplacement d'Alain Souchon. Il sera sur scène le 24 juin 2025 au Café de la Danse à Paris, pour y chanter ses titres les plus emblématiques, mais aussi ceux de son dernier album, Eldorado(s).
franceinfo : À travers cet album, vous racontez votre éternel amour. On a le sentiment que vous êtes un éternel amoureux et que ça ne changera jamais.
Jean Guidoni : Oui, parce que j'estime que j'ai beaucoup de chance de pouvoir faire le métier que je fais et surtout de pouvoir perdurer. Donc je ressens toujours ça comme un privilège.
Pour cet album, on sent que vous aviez besoin de tout mettre sur la table avec des textes écrits sur mesure et de vous livrer sans fard ?
Le temps passant, j'ai fait énormément de scènes, donc je sais qu'il faut amener du vrai sur scène, même s'il y a un côté théâtral. C'est assez formidable de pouvoir le faire et surtout maintenant, de pouvoir vraiment apprécier chaque moment de ce voyage qu'on fait pendant 1h30. On se dit qu'on est bloqué et qu'on ne peut pas sortir.
Ça tangue beaucoup par moments. Avec le recul, on comprend à quel point votre père a été un élément très fort de votre construction.
Il a été très fort parce qu'il a été très absent en fait. Donc je n'ai pas eu des rapports très affectifs avec lui. En vérité, j'ai toujours fantasmé cette relation.
"C'est difficile de se faire quand on n'a pas une image masculine à la maison."
Jean Guidonià franceinfo
Je n'ai eu l'image que de ma mère, ma grand-mère et mes tantes, j'ai été élevé par des femmes.
Qu'est-ce que vous conservez de votre enfance alors ?
J'en conserve le désir, qui m'est venu très tôt, d'être moi ailleurs. Au départ, je voulais danser, ça ne s'est pas fait. Et puis j'ai voulu chanter. Je restais dans ma chambre à chanter pendant des heures et des heures, parce que d'un coup, j'étais libre. Libre de pouvoir me diriger moi-même. Mon apprentissage, je l'ai fait dans ma chambre d'enfant, en chantant sur tous les tubes de l'époque.
Dans ce coffret, on découvre des chansons qui ont fait bouger les lignes. Je pense à l'album Putain, où vous vous êtes adressés à toute une génération impactée par le sida. Est-ce que vous avez conscience que vous avez fait évoluer certains regards ?
J'aimerais bien que ce soit le cas.
"C'est très difficile pour un chanteur de faire bouger les choses. On peut le faire un petit peu quand même, mais c'est très long."
Jean Guidonià franceinfo
Il faut vraiment que les choses soient digérées par les gens pour qu'ils se rendent compte que tout ce qu'on peut chanter, ça fait partie de la vie et il ne faut pas le rejeter. Il ne faut surtout pas s'en cacher.
Vous avez chanté le titre Tout va bien, qui racontait l'errance d'un survivant dans un Paris complètement dévasté. Comment vivez-vous aujourd'hui dans le monde actuel avec les guerres ?
Quand je vois ce qui se passe en Ukraine et un peu partout dans le monde, c'est quand même assez terrifiant. Ce qui me terrifie surtout, c'est l'indifférence dans laquelle ça se passe. Ce sont juste des nouvelles. Je ne sais pas si les gens sont conscients de la souffrance que ça peut leur apporter à eux-mêmes, mais c'est très difficile parce que moi aussi je suis spectateur, je ne peux pas trop bouger non plus.
L'écriture a toujours été un problème pour vous, pourquoi ?
J'aime bien avoir dans l'écriture un regard extérieur. Ça me permet d'asseoir mon interprétation, de bien digérer la chose. Ce que j'écris tout seul, j'aime bien aussi, mais je suis beaucoup plus à l'aise et beaucoup plus excité quand quelqu'un rajoute quelque chose. Une chanson, c'est une musique, c'est un texte, mais en fin de compte, le texte appartient à l'interprète et c'est ça que je trouve excitant et très agréable à défendre.
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