Le monde de Marie. En Afghanistan, des femmes brisent le silence sur les violences dont elles sont victimes en utilisant le hashtag "MeToo"
Retour sur #MeToo, le hashtag qui s’est répandu comme une traînée de poudre après les révélations sur Harvey Weinstein. "Me too", en français "Moi aussi" : un mot d’ordre pour raconter les faits de harcèlement, et les agressions sexuelles.
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Né aux Etats Unis, le hashtag "MeToo" est repris par des femmes dans le monde entier, jusqu’en Afghanistan, un pays devenu un symbole de l’oppression des femmes. Cela suppose un sacré courage pour sortir du bois et dire que ça suffit, comme l’a fait Maryam, une jeune Afghane qui travaille pour une agence de presse à Kaboul. Son témoignage de cette seule journée est édifiant. Ce matin-là, alors qu'elle attendait son bus, un homme lui a touché les fesses, puis un autre dans le bus, puis un autre dans la rue, tandis qu’un quatrième lui demandait quels étaient ses tarifs, et qu’un cinquième, plus jeune, lui faisait une remarque obscène. Une fois arrivée sur son lieu de travail, elle se croit à l’abri dans son bureau. Mais en ouvrant sa page Facebook, elle découvre un post de son collègue : "Ce que t’es moche Maryam, tu dois être vierge, mais je te déflore quand tu veux".
Des témoignages de femmes au péril leur vie
Alors, Maryam en a eu ras-le-bol et elle a écrit son #MeeToo, en désignant nommément son harceleur sur Twitter. Plusieurs Afghanes lui ont emboîté le pas, témoignant ainsi d’un harcèlement systématique, y compris au sein du gouvernement et de l’armée, prenant ainsi les plus grands risques. En Afghanistan, les femmes qui révèlent une agression sexuelle et qui nomment leur agresseur, surtout quand celui-ci est haut placé, risquent la mort.
La menace est double : non seulement elles doivent se protéger de leur agresseur qui n’hésitera pas à les faire taire, mais aussi de leur propre famille, qui ira jusqu’au crime d’honneur pour effacer la honte d’une agression sexuelle. Cela fait deux très bonnes raisons de se taire et de voir perdurer un système où la victime est reléguée au rang de criminelle.
Prise de conscience des autorités afghanes
La bonne nouvelle, c’est que le gouvernement afghan a pris conscience du problème. Il y aura dorénavant davantage de femmes dans la police et une hotline pour les femmes qui voudraient dénoncer une agression. Il faudra peut-être prévoir une mini formation pour les agents. Et notamment pour cette policière qui a conseillé à une femme battue qui appelait, "de coller un bourre-pif à son mari".
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