Après trois mois de contestation, la violence a gagné les rues de Beyrouth
La planète tourne et nous posons ce matin le doigt à Beyrouth, au Liban.
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377 blessés samedi 18 janvier, des tirs à balles en caoutchouc, le centre-ville enveloppé dans un nuage de gaz lacrymogène... Et une situation qui dégénère de jours en jours. La crise libanaise a changé de nature. Les manifestants ont tenté de prendre les accès qui mènent au Parlement, près de la place des Martyrs, le coeur de la capitale, et de la contestation. Deux soirs de suite ce week-end, les milliers de Libanais, souvent des jeunes, ont hurlé "Révolution, révolution !" face à des cordons de police anti-émeutes et des unités de l’armée envoyées en renfort. Côté manifestants comme côté forces de l’ordre, on a passé les nuits à panser des plaies de plus en plus profondes.
Une crise qui dure depuis trois mois et dont on a presque oublié les raisons
Tout a commencé le 17 octobre avec l’annonce par le gouvernement de l’instauration d’une taxe sur les messages WhatsApp, une taxe immédiatement retirée devant l’ampleur de la mobilisation. Mais le mal est fait. Des dizaines de milliers de Libanais, toutes religions et origines sociales confondues, jeunes et vieux, descendent dans les rues pour exiger la démission du gouvernement. Le mouvement est inédit, pacifique, drôle, et déterminé. Et ne faiblit pas. Le premier ministre Saad Hariri démissionne fin octobre. Remplacé fin décembre par Hassan Diab, qui n’a toujours pas formé de gouvernement. La rue réclame la démission de toute une classe politique corrompue, qui dirige le Liban depuis 30 ans. Il y a une courte pause pendant les fêtes. Et depuis quelques jours, une violence qui se déchaîne de part et d’autre. C’est le chaos complet.
Le tout sur fond de crise économique
Le pays est en faillite. Les retraits en liquide ont étés limités, rendant les Libanais encore plus furieux, mais il n’y a tout simplement plus d’argent en stock. La livre libanaise chute sur les marchés. Les licenciements en masse se multiplient. Les bailleurs de fonds internationaux mettent la pression sur l’État pour accélérer des réformes. Sauf que, sans gouvernement et avec des blessés qui affluent dans les hôpitaux, ce ne sont plus des réformes que demande la rue. Mais un choc politique.
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