Cuba : Miguel Diaz-Canel réélu aux commandes d'un pays plongé dans la crise
À Cuba, le président sortant, Miguel Diaz-Canel, a – sans surprise – été réélu mercredi 19 mai par les députés. Premier civil à diriger le pays après les frères Castro, il est confronté à l'une des pires crises économiques que l'île ait jamais connue.
C'est vrai qu'il y avait assez peu de suspense. Diaz-Canel, premier secrétaire du parti communiste cubain, parti unique, était le seul candidat à sa succession. Il a été réélu pour un second et dernier mandat de cinq ans au suffrage indirect par plus de 97% des parlementaires, eux-mêmes fraîchement réélus
Il reconnaît que son pays est malmené par la crise, la pire depuis trente ans. Les Cubains ont de plus en plus de mal à trouver de la nourriture, des médicaments, du carburant. À La Havane, des queues de plusieurs kilomètres parfois, se forment devant les stations-service, même quand elles sont vides. On les appelle les files fantômes. Les gens attendent en espérant qu’un à un moment donné un camion-citerne viendra la ravitailler.
Les difficultés ? Un défi, pas un obstacle
Cuba paie les faiblesses structurelles de son économie, la chute du tourisme après le Covid mais aussi l'embargo américain considérablement renforcé par Donald Trump, auquel Joe Biden n'a absolument pas touché. Mais Diaz-Canel l'assure, "les Cubains ont appris à ne pas s'avouer vaincus... les difficultés ne sont pas un obstacle mais un défi". Le président fustige malgré tout "le bureaucratisme, l'indifférence et la corruption". Il demande à son cabinet de "résoudre les problèmes d'inefficacité" du pays.
Ces cinq dernières années, il a essayé d'accélérer la réforme économique initiée par Raul Castro (qui était là d'ailleurs mercredi 19 juin malgré ses 92 ans) en encourageant la création des PME, le travail indépendant mais sa réforme monétaire pour mettre fin au taux fixe d'un dollar pour un peso a provoqué une flambée de l'inflation. Un kilo de lait en poudre coûte aujourd’hui quasiment la moitié d'un salaire.
La transition démocratique traîne des pieds
Il y a deux ans, quand les Cubains sont sortis dans les rues pour protester contre le coût de la vie et la politique du gouvernement, Diaz-Canel a fait condamner près de 500 personnes à des peines allant jusqu'à 25 ans de prison.
Derrière sa façade de président moderne en jean et casquette, fan des Beatles, il reste un "homme du système" pas pressé d'assurer la transition démocratique. Résultat, l’an dernier 320 000 Cubains ont pris la route de l’exil. Cela représente 3% de la population. Un record absolu. Faire cesser cette hémorragie de l'exil est l'un de ses plus grands défis.
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