Deux hommes, une seule Libye et un plan de paix en échec
La Libye est toujours déchirée par un conflit qui s'enlise.
Deux villes, deux gouvernements, deux armées, deux hommes. La Libye est déchirée en deux, et incarnée par deux chefs. D’un côté, à l’est le général Haftar, maître de Benghazi et de la région de la Cyrénaïque. Militaire opposé à Kadhafi, c’est un maître dans l’art des alliances complexes avec Washington, Paris puis Moscou.
De l’autre, à l’ouest, Fayez el-Sarraj, ancien architecte devenu après bien des péripéties le chef du gouvernement d’union nationale, basé à Tripoli. Il était arrivé en 2016 en bateau dans la capitale, soutenu lui aussi par les occidentaux. À plusieurs reprises, les deux hommes ont signé des accords de paix, jamais respectés. Hier, Haftar a refusé finalement de signer un accord de paix à Moscou, que Sarraj avait lui ratifié.
Un conflit aggravé par des soutiens régionaux
Mais ce énième plan de paix n'est pas forcément totalement abandonné. Il y aura dimanche une nouvelle réunion sous égide internationale à Berlin. Le général Haftar, qui tente depuis neuf mois de prendre Tripoli par les armes a demandé deux jours supplémentaires pour consulter ses troupes. Il y a urgence. Le conflit libyen est non seulement enlisé, mais il s’est brusquement accéléré avec l’arrivée dans la guerre de mercenaires russes et de soldats turcs. Les Russes soutiennent Haftar, les Turcs sont aux côtés de Sarraj. Les deux chefs respectent un cessez-le-feu fragile depuis dimanche dernier et les diplomates européens retiennent leur souffle.
En réalité, depuis la chute de Kadhafi organisée par les occidentaux en 2011, le chaos et la guerre n’ont jamais cessé. La Libye est un théâtre de guerre, de trafic de drogue et de migrants et de jihadistes. L’Europe craint qu’elle ne devienne aussi dangereuse que la Syrie. Et Moscou estime que les occidentaux sont les seuls responsables de ce chaos, puisque c’est eux qui ont fait tomber le régime de Kadhafi. Il y a donc un pays divisé en deux et des mercenaires étrangers. Autant dire que la conférence de dimanche doit éviter que ce conflit devienne international.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter