En Tchétchénie, le confinement par la terreur
Nous faisons le tour d’une planète en grande partie confinée. Aujourd’hui : la Tchétchénie, où le président lutte contre le virus par la force et l’intimidation.
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Il y a quelques dirigeants sur la Terre à qui cette pandémie de coronavirus plaît bien. Elle leur permet d’exprimer toute la gamme de leur savoir-faire. Au premier rang, on peut compter sur le président tchétchène, Ramzan Kadyrov. Il vient de menacer de mort une journaliste russe pour un article publié dans son journal Novaya Gazeta. C’est un quotidien russe, plutôt critique, et situé dans l’opposition. Le 12 avril dernier, Elena Milachina écrivait qu’en Tchétchénie, les patients qui se sentent atteints du Covid-19 ont peur d’aller dans les hôpitaux, par crainte d’être arrêtés ou réprimés. Ramzan Kadyrov n’a pas apprécié et a appelé sur les réseaux sociaux à stopper cette "non-humaine", en spécifiant que ses hommes allaient s’en charger. Même si la journaliste est habituée aux menaces, celle-ci était particulièrement directe.
Le président tchétchène est réputé pour sa brutalité
Dans cette petite république russe du Caucase, les policiers patrouillent et imposent le confinement à coups de bâton aux récalcitrants. Et ceux qui critiquent les mesures sont qualifiés de terroristes. Pour le président, les personnes qui sont malades et qui ne s’isolent pas devraient être tout simplement tuées. Ramzan Kadyrov est un habitué des coups d’éclat. Il s’est ainsi présenté à la télévision la tête rasée, pour montrer qu’il n’y avait pas besoin de coiffeurs, alors que des Tchétchènes s’étaient plaints de la fermeture des salons. Résultat, une majorité de membres de son gouvernement et des responsables du pays ont fait comme lui, histoire sans doute de ne pas s’attirer ses foudres.
Le président Kadyrov fait régner la terreur sous l'œil de Moscou
À 43 ans, il est à la tête du pays depuis 2004, imposé par Vladimir Poutine à la mort de son père dans un attentat. Moscou le soutient, le surveille et le laisse faire. Les guerres de Tchétchénie, de 1990 à 2000, ont été dramatiques et meurtrières. Et le clan Kadyrov, à coup de pressions, de force et d’intimidations, a mis fin aux conflits dans la République. D’ailleurs, réagissant aux menaces contre la journaliste, le porte-parole du Kremlin a déclaré qu’il ne s’agissait que d’une "réponse émotive".
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