Royaume-Uni : Rishi Sunak sous la pression de ses prédécesseurs
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a nombre de dossiers importants sur son bureau. Et il doit en outre gérer les prises de parole publiques de ses prédécesseurs au 10 Downing Street.
Une inflation à plus de 10%, des grèves dans tout le pays, l’Ukraine qui réclame des avions de chasse, le Brexit qui ne fonctionne pas… Les dossiers s'accumulent sur le bureau de Rishi Sunak, qui a vu revenir cette semaine des ex qui ne lui veulent pas que du bien. À commencer par Liz Truss, celle à qui il a succédé. Elle a dirigé le pays pendant un mois et demi et a été poussée dehors par sa majorité après avoir affolé l’opposition, la population et les marchés financiers.
Elle sort du silence dans la presse conservatrice. "J’ai été victime de l’establishment économique de gauche", affirme-t-elle dans le Telegraph. Une affirmation qui gêne jusque dans son propre parti, le milieu de la finance au Royaume-Uni n’étant pas connue pour être un repaire de gens de gauche. Et même si elle concède quelques petites erreurs, elle continue de croire que ses choix étaient les bons : déréguler l’économie et baisser les impôts au maximum. Des décisions que Sunak a corrigées à son arrivée à Downing Street. Sans le citer nommément, elle le critique donc aujourd’hui. Rappelons qu'ils appartiennent tous deux au parti conservateur.
Boris Johnson également est réapparu, et lui aussi pour faire la leçon à Rishi Sunak. Pour l’Ukraine, BoJo demande la livraison immédiate d’avions de chasse, quand l’actuel Premier ministre se montre plus prudent, voulant éviter l’escalade avec Moscou. Pas une semaine ne passe sans que Johnson ne fasse parler de lui, soit pour donner son avis, soit parce qu’il est rattrapé par une affaire.
"Colossal mistake"
Ces jours-ci John Major a décidé d’en rajouter une couche. Dans une commission parlementaire, il a parlé du Brexit comme d’une "erreur monumentale". Celui qui a quitté le poste de Premier ministre il y a 25 ans a toujours été contre la sortie de l’Europe, sa déclaration n’est donc pas une surprise. Mais elle n’aide évidemment pas Rishi Sunak, fervent brexiter, surtout qu’encore une fois le coup vient de son propre camp.
Au total, sept de ses prédécesseurs sont toujours là dont trois encore députés. L’actuel pensionnaire de Downing Street dit aujourd’hui poliment qu’il écoutera "toujours leurs points de vue" et que le débat d’idées est "sain". Dans cette histoire, c’est donc le seul qui ne peut pas dire ce qu’il pense vraiment.
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