Le mot de l'éco. Les "permittents", une autre catégorie de chômeurs
Les "permittents", ces salariés qui alternent d’habitude jobs précaires et périodes de chômage, parfois payés au noir, n'ont plus aucun contrat à cause de la crise sanitaire. Le gouvernement Castex vient d'annoncer à leur intention une aide de 900 euros par mois jusqu'en février 2021.
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Les "permittents" sont ces salariés qui alternent d’habitude petits boulots et périodes de chômage. Ce sont les "extras" dans les restaurants, les hôtesses d’accueil dans les salons professionnels, les serveurs dans les mariages.
Les "permittents" sont parfois payés au noir et alimentent les catégories B et C des statistiques du chômage, celles qui comptabilisent les salariés en activité réduite, qui enchaînent en temps normal les emplois en CDD et en intérim, bref les contrats courts. Sauf que ces travailleurs précaires n’ont plus aucun contrat à cause de la crise sanitaire. Mariages et salons professionnels annulés, restaurants fermés, certains de ces "permittents" n’ont plus aucune source de revenus.
Le gouvernement a décidé d’accorder aux plus précaires d’entre eux une aide exceptionnelle : 900 euros net par mois maximum, entre novembre 2020 et février 2021.
1,7 million de "permittents" en France selon l'Unedic
Il y aurait 1,7 million de "permittents" en France, selon des chiffres de l’Unedic qui datent de 2017, dont la moitié touche des allocations chômage. Beaucoup sont des intermittents du travail. Mais contrairement à ceux du spectacle, ils ne bénéficient pas d’un système d’assurance chômage spécifique.
D’ailleurs certains sont récemment sortis des statistiques du chômage avec le durcissement des conditions d’accès à Pôle emploi, qui est entré en vigueur il y a un an. Et parmi les quelque 860 000 "permittents" qui touchent une allocation chômage, beaucoup devraient la voir baisser à partir du mois d’avril 2021.
Des "permittents" fragilisés par la réforme à venir
Le gouvernement a prévu de changer les règles de calcul de l’allocation chômage pour inciter les demandeurs d’emploi à chercher un travail stable et durable. Cette modification du mode de calcul pénalise tous ceux qui alternent contrats courts et chômage, ces fameux "permittents". D’ailleurs les syndicats s’en étaient émus avant même la crise sanitaire ; au point de porter l’affaire devant le Conseil d'État qui vient de leur donner raison en retoquant cet aspect de la réforme de l’assurance chômage, dénonçant une "différence de traitement " entre chômeurs.
Le gouvernement va maintenant être obligé de revoir sa copie. Les syndicats lui demandent plutôt de renoncer à cet aspect de la réforme car la situation sanitaire pèse lourdement sur le marché du travail et précarise aujourd’hui encore plus tous ceux qui n’ont pas un emploi stable.
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