"Euthanasie", "suicide assisté", "soins palliatifs" : le vrai ou faux junior décrypte les mots liés à la fin de vie
Les députés ont entamé cette semaine l'examen de deux propositions de loi pour la prise en charge des malades incurables. L'une, très controversée, sur l'aide à mourir. Et l'autre, plus consensuelle, sur le traitement de la douleur.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/05/16/soins-palliatifs-68272afaa696a805821802.jpg)
Si les débats à propos de la proposition de loi sur la fin de vie à l'Assemblée nationale devaient "s'enliser", le référendum pourrait être "une voie pour permettre aux Français de s'exprimer", a expliqué Emmanuel Macron mardi 13 mai. Les députés ont entamé lundi l'examen de ce texte en deux volets : l'un sur l'aide à mourir et l'autre sur les soins palliatifs.
Quelles sont les mesures principales de cette proposition de loi ? Le vrai ou faux junior répond aux questions des élèves de 4e du collège Jules Ferry à Sainte-Geneviève-des-bois (Essonne) et du collège Jean Perrin à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Une aide à mourir sous condition strictes
Nathan : "Est-ce que la nouvelle loi permettra à n'importe qui de demander l'euthanasie ?"
On va s'arrêter sur le terme que tu utilises : l'euthanasie. Selon l'association médicale mondiale, l'euthanasie, c'est quand un médecin, un soignant administre une substance létale, mortelle, à un patient qui souhaite mettre fin à ses jours. Dans la proposition de loi le mot "euthanasie" n'est jamais employé. Les députés ont choisi l'expression "aide à mourir", qui est moins controversée.
Mais attention, l'idée n'est pas que n'importe qui puisse demander cette aide à mourir. Le texte prévoit un cadre stricte. Cela concernerait "les personnes atteintes d'une maladie grave et incurable, qui engage le pronostic vital". Des malades qui sont "en phase terminale ou avancée". L'aide à mourrir concerne aussi des personnes "dont les souffrances ne peuvent pas être soulagées ou qui sont insupportables". La proposition dit aussi que pour demander l'aide à mourir il faut que le patient soit en mesure d'exprimer "clairement" sa volonté. Il faut être majeur, de nationalité française ou résider en France de façon régulière et stable.
Un "suicide assisté" qui ne dit pas son nom
Eva : "J'ai entendu dire que la mort assistée est considérée par certains comme un suicide. Est-ce que c'est vrai ?"
Eva aborde la deuxième mesure principale du texte sur l'aide à mourir. La proposition de loi prévoit aussi d'autoriser un malade incurable, s'il est en capacité de le faire, à s'administrer lui-même une substance létale. Les conditions médicales et d'âge sont les mêmes que pour l'aide à mourir assistée par un médecin. Dans certains pays, où c'est déjà légalisé, comme la Belgique ou la Suisse (comme le détaille le Centre national sur la fin de vie), on parle de "suicide assisté". Mais cette expression n'est pas employée dans la proposition de loi des députés français. C'est un mot tabou, comme l'euthanasie.
Les soins palliatifs ne sont pas une "aide à mourir"
Wanis : "Est-il vrai que les soins palliatifs peuvent nous faire mourrir sans aucune douleur ?"
L'objectif des soins palliatifs n'est pas d'accélerer la mort du malade, ni de la repousser, ou de tenter de le guérir. Selon la définition de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ce sont des soins qui visent à atténuer la douleur d'une personne dont la maladie est potentiellement mortelle. Cela va même au delà des symptômes physiques. Dans un service de soins palliatifs, on cherche aussi à soulager les besoins psychologiques des patients, à accompagner sa famille, ses proches. Il peut y avoir des médecins, des psychologues, des infirmiers ou encore des kinés spécialisés en soins palliatifs.
L'ambition générale de la proposition de loi c'est de permettre à davantage de personnes en fin de vie d'avoir accès aux soins palliatifs. Par exemple, en formant plus de soignants ou en créant des "maisons de soins palliatifs" dans les territoires où il n'y a pas de lits d'hôpitaux dédiés à cet accompagnement.
À regarder
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Chine : la folie des centres commerciaux XXL
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
-
Guerre à Gaza : Donald Trump annonce qu'Israël et le Hamas ont accepté la première phase de son plan
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter