Est-ce que l'Union européenne décide des règles absurdes comme la taille des concombres ou des préservatifs ?
À six mois des élections européennes, qui auront lieu en juin, le vrai ou faux passe au crible les croyances plus ou moins fondées autour de l'Union européenne. La Cellule Vrai ou Faux se penche notamment sur cette accusation récurrente : L'Union européenne décide de règles apparemment loufoques et inutiles.
Vous avez peut-être déjà entendu que Bruxelles a légiféré sur la courbure des bananes et des concombres ou bien encore sur la taille des préservatifs. Ces règles apparemment absurdes sont encore dénoncées aujourd’hui par les eurosceptiques, qui y voient la preuve que la Commission européenne s’intéresse plutôt aux petits détails qu’aux vrais problèmes. Derrière ces accusations, il y a du vrai et du faux.
Des règles exigeantes
C'est vrai sur les fruits et légumes : L’Union européenne dans les années 80 a bien édicté des critères précis pour une quarantaine de fruits et légumes. Par exemple, les bananes ne devaient pas avoir de "courbures anormales". C’était encore plus précis pour les concombres : ceux de qualité supérieure, devaient être "pratiquement droit" et répondre, au centimètre près, à des critères de longueur et de hauteur.
Sauf qu’une grande partie de ces règles européennes n’existent plus. En 2009, la Commission a reconnu que certaines de ses normes étaient absurdes avec des lourdeurs administratives inutiles, notamment sur les concombres. Ce qui fait que depuis presque une quinzaine d’années, vous pouvez trouver à nouveau sur les étals des concombres un peu courbés ou d’autres fruits et légumes à l’aspect irrégulier.
Des intox créées par Boris Johnson
Quoi qu’il en soit, il existe aussi des affirmations complètement fausses. Par exemple, la Commission européenne n’a pas légiféré sur la taille des préservatifs. Elle n’a pas non plus standardisé les cercueils en Europe ou encore elle n’a pas interdit les bus à deux étages. Ces fausses informations ont pourtant circulé après avoir été écrites dans la presse britannique dans les années 90, lorsque le correspondant du Royaume Uni à Bruxelles était Boris Johnson. L’ancien Premier ministre britannique était à l’époque journaliste pour le Daily telegraph et il a créé plusieurs intox, allant même jusqu’à annoncer l’interdiction des chips aux crevettes.
Si ces fausses informations peuvent prêter à sourire, certains accusent l’ancien journaliste d’avoir contribué à susciter un sentiment anti-européen de l’autre côté de la Manche. Un euroscepticisme qui a fini par aboutir 30 ans plus tard au Brexit, officialisé en 2020 par le même Boris Johnson, devenu alors Premier ministre.
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