L'indemnité inflation a-t-elle été versée à des "des gens qui n'ont pas de voiture et des détenus", comme l'affirme Marine Le Pen ?
Sur franceinfo, mardi matin, la candidate du Rassemblement national a dénoncé une prime "mise en œuvre n'importe comment" par le gouvernement, pour faire face à l'envolée des prix de l'énergie.
Vous avez peut-être touché l'indemnité inflation de 100 euros, décidée par le gouvernement en fin d'année dernière, pour faire face à l'envolée des prix de l'énergie. Un dispositif jugé pas vraiment convaincant par Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national était l'invitée de franceinfo lundi 21 mars : "Le chèque inflation, typiquement, c'est une mesure qui a été mise en œuvre n'importe comment, explique-t-elle sur franceinfo. C'est à dire que des gens qui n'avaient pas de voiture l'ont reçu. Des détenus en prison l'ont reçu. Et en revanche, beaucoup de gens qui étaient à la limite du seuil ne l’ont pas reçu."
Pouvoir d’achat ➡️ "Le gouvernement a proposé 15 cts de baisse au 1er avril. C’est une forme d’escroquerie”, déclare Marine Le Pen, candidate du RN. Elle propose la “baisse de la TVA à 5,5%” sur l’énergie. Cela coûterait “12 milliards d’euros : je les assume” pic.twitter.com/XQw8tvdk8i
— franceinfo (@franceinfo) March 21, 2022
Une prime basée sur les revenus
Contrairement à ce que dit Marine Le Pen, avoir ou non une voiture n'est pas un critère pour le versement de cette prime. En réalité, l'indemnité inflation est essentiellement conditionnée aux revenus. Cette aide a été versée aux salariés, indépendants, retraités, chômeurs ou encore aux étudiants boursiers qui gagnent moins de 2 000 euros net par mois. C'est censé correspondre à environ 38 millions de Français, qu'ils soient automobilistes ou non. D'ailleurs, cette indemnité inflation n'avait pas été décidée uniquement pour faire face à la hausse du prix des carburants mais des énergies de manière plus large, comme le gaz ou l'électricité.
Concernant les détenus, c'est vrai : certains prisonniers ont bien touché cette indemnité mais cela concerne une minorité de personnes. Seulement ceux qui sont en formation professionnelle. Ils étaient environ 15% en 2018, d'après les chiffres du ministère de la Justice. Les autres détenus, même s'ils travaillent ou s'ils bénéficient de certains minina sociaux, n'étaient pas éligibles à cette indemnité.
Une aide jugée trop large par l'opposition
Enfin Marine Le Pen reproche une mesure trop large en évoquant "beaucoup de gens qui étaient à la limite du seuil". Elle n'est pas la seule a avoir fait cette critique. Au moment du vote en novembre dernier, le Sénat avait retoqué le texte pour proposer des mesures plus ciblées. Les oppositions de gauche et de droite reprochaient notamment au gouvernement de ne prendre en compte que le revenu individuel, et non pas le revenu du ménage. Un choix motivé à l'époque par le gouvernement qui voulait créer un dispositif simple et rapide à mettre en place.
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