Le vrai du faux. Les arguments de Jean-Luc Mélenchon
Retour sur la proposition de contrats-jeunes de Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle, et sur son positionnement sur la politique de Vladimir Poutine en Syrie.
Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France Insoumise à l'élection présidentielle, veut mettre en place des contrats-jeunes, sur 5 ans, subventionnés par l'Etat.
Sur le plateau de l'Emission politique de France 2, jeudi 23 février, il a pris pour exemple le succès de ceux lancés en octobre 1997 : "Les 350.000 emplois jeunes qui ont été créés à la période de Lionel Jospin ont débouché dans 85% des cas sur un emploi fixe." C'est plutôt vrai, avec quelques nuances.
72% des jeunes en CDI, un an et demi après la sortie de l'emploi-jeune
Ce sont 310.00 emplois jeunes (et non pas 350.000) qui ont été créés mais c'est vrai que les résultats étaient positifs, et dans les proportions qu'avance Jean-Luc Mélenchon. Selon une étude du ministère du Travail de 2006, un an et demi après la sortie de l’emploi-jeune, 85 % des jeunes travaillaient mais pour les jeunes en CDI, le chiffre tombe à 72 %. Notons que 10,6 % de ces jeunes étaient au chômage un an et demi après la sortie de l'emploi-jeune.
Position compliquée sur la politique russe en Syrie
La position de Jean-Luc Mélenchon sur la politique du dirigeant russe, Vladimir Poutine en Syrie est compliquée. Elle fait beaucoup parler, position sur laquelle il est revenu, là encore, sur France 2 la semaine dernière, interrogé par David Pujadas :
"- Quand m'avez vous vu défendre Vladimir Poutine ? Donnez un exemple !
- Disons que d'une manière générale, vous estimez qu'il fait plus pour la paix en Syrie que tous les Occidentaux réunis.
- Jamais de la vie. Je n'ai jamais dit une chose pareille."
Non, Jean-Luc Mélenchon n'a pas toujours observé cette position. Le 20 février 2016, sur le plateau d'On n'est pas couché, sur France 2, face à Léa Salamé, il disait tout autre chose :
"- Poutine, est-ce que vous êtes pour ce qu'il est en train de faire en ce moment en Syrie ?
- Oui.
- Il fait quoi en Syrie ?
- Je pense qu'il va régler le problème.
- Comment ?
- Eliminer Daesh."
Jean-Luc Mélenchon a précisé qu'il avait dit cela parce que les russes bombardaient à l’époque les convois de pétrole clandestin, qui allaient de Syrie en Turquie.
Sauf qu'il est faux de dire que les bombardements russes ne visaient "que" ces convois en février 2016.
Dès les premiers bombardements, fin septembre 2015, il est apparu assez clairement que ces frappes russes se concentraient sur des zones détenues par l’opposition syrienne, notamment à Hama, Idlib ou Alep.
À regarder
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter