Le vrai du faux. Non, une espionne russe ne s'est pas invitée dans le bureau ovale
Après l'arrestation d'une ressortissante russe accusée d'espionnage, une photo prise à la Maison blanche a refait surface.
C'est peu dire que l'ambiance est assez tendue autour de la question russe aux Etats-Unis en ce moment. Ravivées par la récente et très étrange rencontre entre Trump et Poutine à Helsinky, les accusations d'ingérences du Kremlin dans les affaires américaines, voire de collusion entre l'actuel locataire de la Maison blanche et son homologue moscovite, sont sources de violentes crispations dans l'opinion.
Aussi, lorsque l'information selon laquelle une espionne russe avait été arrêtée, le 15 juillet, à Washington, un léger emballement s'est saisi du web. Mariia (ou Maria, c'est selon) Butina, 29 ans, résidant aux Etats-Unis grâce à un visa étudiant, est accusée d'avoir tenté d'infiltrer, pour le compte des renseignements russes, d'influentes organisations politiques américaines. Militante très active en faveur du port d'armes, elle a notamment été vue aux côtés de membres de la NRA, le puissant lobby dont les accointances avec le parti Républicain sont proverbiales.
Une fois son identité et, surtout, son visage rendus publics, des internautes anti-Trump ont déterré un cliché datant de la visite - controversée, là aussi - de Sergueï Lavrov à la Maison blanche, en mai 2017. Sur la photo, à côté de Trump et du diplomate en chef de Poutine, apparaissent quelques accompagnateurs, dont une jeune femme rousse. Etant donné sa ressemblance avec Butina, certains usagers des réseaux sociaux ont eu tôt fait d'affirmer que l'espionne avait été jusqu'à infiltrer le plus haut cercle du pouvoir et fouler le célèbre tapis du Bureau ovale.
Vérifications faites, les sites spécialisés dans le désamorçage de fake news ont vite établi qu'il ne s'agissait pas de Butina, mais bien d'une employée du gouvernement, vraisemblablement du NSC, le Conseil national de sécurité de la Maison blanche. Rétropédalage obligatoire pour les accusateurs, coincés dans la très inconfortable position des colporteurs de fausses infos, eux qui accusent régulièrement Trump d'en être le spécialiste.
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