Le vrai du faux. Prudence sur les images et les vidéos partagées après l'accident de Millas
Antoine Krempf passe au crible des faits repérés dans les médias et sur les réseaux sociaux. Mercredi 20 décembre, la vidéo virale d'un passage à niveau non baissé à l'arrivée d'un train.
Après la collision entre un car scolaire et un TER sur un passage à niveau à Millas (Pyrénées-Orientales) l'enquête avance mais les raisons de l'accident sont encore inconnues. Au coeur des investigations, toujours cette question : les barrières du passage à niveaux étaient-elles ouvertes ou fermées lors du passage du car ?
La question largement discutée sur les réseaux sociaux. Les uns, pour condamner par avance la conductrice, les autres pour appeler à la démission du patron de la SNCF, forcément fautif. C'est dans ce contexte qu'une vidéo est partagée des dizaines de milliers de fois en ce moment sur Facebook et Twitter.
Les images sont tournées depuis l'intérieur d'une voiture. On roule sur une route de campagne. La visibilité est mauvaise, le temps est brumeux. Au bout de quelques dizaines de mètres, un passage à niveau apparaît. Les barrières sont levées. Le voyant rouge n'est pas allumé. Bref, il n'y a pas de danger apparent. Sauf qu'au moment de traverser le passage à niveau, un train apparaît brutalement à l'écran et nous passe sous le nez et ce n'est que là, bien trop tard, que les barrières commencent à se baisser et que le signal rouge s'allume.
Une vidéo tournée en Pologne en septembre
Cette vidéo est accompagnée de commentaires du type : "Voilà, ça montre qu'une panne peut arriver. Lamentable. Inadmissible, bravo la SNCF". Sauf que, sur cette vidéo, la SNCF n'y est pour rien.
Et pour cause. Bienvenue en Pologne. On est en septembre dernier, quelque part entre Varsovie et Cracovie. La conductrice de la voiture explique dans la presse polonaise qu'elle s'est arrêtée uniquement parce qu'elle a entendu le klaxon du train. Par ailleurs, au-delà de ce léger souci géographique, impossible de comparer cette vidéo avec ce qu'il s'est passé à Millas jeudi dernier.
Tout simplement parce qu'il y a un garde barrière sur le passage à niveau polonais.
Ce dernier a expliqué qu'il a dû faire face à des soucis d'électricité. Sauf qu'il a tardé à actionner les barrières manuellement. Le garde-barrière a été suspendu de ses fonctions le temps de l'enquête.
Bref, cette vidéo hors contexte n'apporte rien et sert uniquement à faire porter sans éléments pour le moment, la responsabilité du drame de Millas sur la SNCF.
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