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Leclerc est-il "le plus gros acheteur de viande française" ?

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Michel-Edouard Leclerc joue la carte de la production française, en affirmant que "nous sommes les plus gros acheteurs de viande française, nous les Leclerc". Vrai ou faux ?

Yann Bertrand

Radio France

Publié le 17/11/2014 14:33 Mis à jour le 18/11/2014 06:45

Temps de lecture : 2min

(Michel-Edouard Leclerc dit-il vrai sur le rôle du groupe dans la filière de la viande française © PRM/SIPA)

Michel-Edouard Leclerc est connu pour ses prises de position marquées, la dernière en date étant son combat pour la vente de médicaments dans ses grandes surfaces. Mais, là, le patron du groupe Leclerc défend sa boîte en l'affirmant haut et fort : "Nous sommes les plus gros acheteurs de viande française, nous les Leclerc ". Et il a raison, même si la différence est ténue.

Leclerc récolte en fait le bénéfice de sa position de leader sur le marché de la grande distribution en France. Avec environ 42 milliards d'euros de chiffre d'affaires, il occupe à peu près 20 % du marché, légèrement devant Carrefour. Mécaniquement ou presque, ses achats, et donc son volume de vente de viande, est supérieur.

Opération communication

Pour être premier et le rester, il faut mener une lutte de tous les instants. La semaine dernière, Leclerc a annoncé avoir acheté 4.000 bovins pour "redonner un peu d'air au secteur ", en faisant monter les prix. Une réponse à la grogne des éleveurs qui organisent régulièrement des "descentes" dans les rayons, pour dénoncer les marges de la grande distribution. Selon Jean-Pierre Fleury, président de la Fédération nationale bovine : "En un an, le prix du kilo de viande payé par le consommateur a grimpé de 2 % en rayons alors que dans le même temps, le kilo payé à l'éleveur a baissé de 15 % ".

L'origine de la viande, française, est devenue depuis au moins dix ans un argument capital. Désormais, quasiment toutes les grandes surfaces affichent fièrement un pourcentage insolent de viande d'origine française (hors produits transformés). Leclerc s'appuie aussi sur ses abattoirs de Kermené, où chaque année près de 215.000 tonnes de viande sont valorisées.

Sources

Le site Internet du magazine spécialisé, Linéaires

Les chiffres-clés de la filière, sur le site de l'inter-profession bétail et viande