Législatives 2024 : est-il vrai que le RN ne peut pas retirer ses candidats problématiques ?
Louis Aliot, le premier vice-président du Rassemblement national, a affirmé sur franceinfo qu'il n'était pas possible de retirer la candidature entre les deux tours des législatives de candidats jugés problématiques.
Une candidate ayant tenu des propos homophobes, une autre qui pose avec un t-shirt de suprémaciste blanc, une personne condamnée pour prise d'otage… Plusieurs candidats du Rassemblement national aux législatives ont des profils problématiques. Pour autant ils restent dans la course. Louis Aliot, le premier vice-président du Rassemblement national, a affirmé mercredi à franceinfo qu'il n'était pas possible de retirer leur candidature. "Vous savez, le système est très précis, a-t-il dit. Quand vous êtes engagés dans l'élection, vous ne pouvez pas les sortir. Vous ne les sortirez qu'après." Est-ce vrai ?
Ce n'est pas le parti qui déclare et retire les candidatures
En effet, il est vrai que le RN ne peut pas retirer ces candidats et cela pour plusieurs raisons. La première est très simple : lors des élections législatives, on élit des personnes et non un parti. C'est le nom du candidat qui compte dans l'organisation du scrutin. C'est le candidat qui s'inscrit en préfecture en son nom propre et c'est lui qui indique s'il est rattaché à tel ou tel mouvement politique.
Autrement dit, le parti n'intervient pas dans le processus. En conséquence, aucun parti, qu'il s'agisse du RN ou d'un autre, ne peut vraiment empêcher un candidat qualifié au premier tour de maintenir sa candidature au second tour.
Aucune candidature ne peut plus être retirée
Tout ce que peut faire le RN, c'est d'essayer de convaincre ces candidats de retirer leur candidature. Mais les délais sont très courts et, en l'occurrence, il est déjà trop tard pour retirer les candidatures pour le second tour des législatives de dimanche 7 juillet.
Le code électoral est très clair sur ce point. Son article R100 stipule que "les candidatures ne peuvent être retirées que jusqu'à la date limite fixée pour le dépôt des candidatures". Puisque les candidats qualifiés n'avaient que jusqu'à mardi 2 juillet à 18h pour déclarer leur candidature au second tour, comme le stipule le décret qui convoque les électeurs, ils n'avaient aussi que jusqu'à mardi 2 juillet à 18h pour retirer leur candidature. Ce jeudi, il est trop tard.
Le seul motif qui permette encore de retirer une candidature est la mort. Et encore, à condition que le remplacement du candidat soit notifié à la préfecture avant ce jeudi 4 juillet à 18h.
Des désinvestitures possibles mais symboliques
Quatre jours avant le second tour des législatives, la seule chose que puisse faire le Rassemblement national est de désinvestir ses candidats problématiques. La mesure n'aurait aucun impact sur le scrutin car une investiture n'a pas vraiment de valeur juridique, mais ce serait une mesure symbolique.
Ensuite, si les candidats problématiques sont élus dimanche 7 juillet, le groupe RN de l'Assemblée nationale pourra décider de ne pas les inclure et de ne pas siéger avec eux dans l'hémicycle.
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