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Martin Hirsch : "Les farines animales, c'est la roulette russe"

Chaque lundi, une personnalité revient sur un fait de l'actualité qui l'a marqué. Martin Hirsch, président de l'Agence du service civique, évoque la crise de la vache folle en 2001. Il dirigeait alors l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments.

Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
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La crise de la vache folle est une crise sanitaire, puis
socio-économique qui a engendré l'effondrement de la consommation de viande
bovine. Les consommateurs inquiets de la transmission de l'encéphalopathie
spongiforme bovine (ESB) à l'homme via l'ingestion de ce type de viande ont
préféré ne plus en consommer. L'ESB était notamment due à l'utilisation de
farines animales dans l'alimentation des bovins.

Dans l'ensemble des pays hors Grande-Bretagne le maximum de
cas a été enregistré en 2001 et 2002. Depuis, la maladie est en voie d'extinction
et la propagation aux humains a été plus limitée que ne le craignaient certains
experts.

La vive réaction de Jacques Chirac

Début 2001, l'Agence française de sécurité sanitaire des
aliments préconise le retrait du marché de certaines parties des bovins et des
ovins. Au salon de l'agriculture, Jacques Chirac réagit vivement et traite les
experts de l'Afssa d'"irresponsables".

Pendant un an, l'Agence française de sécurité sanitaire des
aliments prend des précautions et une fois les tests disponibles, les
autorisations de consommation ont été données.

Sur le fond, Martin Hirsch explique que le problème "venait
de l'emballement du système. On avait des années où on avait fait manger n'importe
quoi aux vaches et on avait introduit dans la chaîne alimentaire un agent
infectieux totalement incontrôlable.
"

Vers un retour des farines animales

L'Europe veut réintroduire les farines animales pour les poissons d'élevage à partir du 1er juin et pour d'autres espèces à partir de 2014.

Au
regard des derniers évènements (le scandale de la viande de cheval) Martin Hirsch a l'impression que c'est
un peu "une roulette russe". "Ils ne peuvent pas garantir que
les farines animales iront juste dans les mangeoires de certaines espèces et
pas dans d'autres.
"

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